Les procédures de création de la Maison de l'entrepreneuriat de la wilaya d'Ain Temouchent ont été lancées, a indiqué lundi le directeur du Centre universitaire d'Ain Temouchent (CUAT). Cette initiative, qui vise la dynamisation de la culture entrepreneuriale en milieu juvénile et universitaire, est "entrain de prendre forme" grâce à la collaboration, depuis huit mois, de différents partenaires, a souligné Abdelmalek Bekkouche, en marge d'une journée d'étude sur l'encouragement de l'entrepreneuriat en milieu juvénile. La future Maison de l'entreprenariat nécessite un cadre juridique approprié en collaboration avec le ministère de tutelle et les Directions de l'industrie et de la PME/PMI, de l'emploi, l'antenne de l'ANDI et des différents dispositifs d'emploi de jeunes, a-t-on ajouté. Parallèlement, dans le cadre de la préparation du terrain pour la mise sur pied de cette structure, le CUAT a lancé, durant la présente année universitaire, un master consacré à la petite et moyenne entreprises. En outre, cet établissement compte lancer, dès le mois de janvier prochain, une formation qualifiante au profit des jeunes promoteurs ayant un niveau BAC plus trois et plus, a-t-on signalé, tout en affirmant que cette formation peut être financée par les Directions de l'emploi et de l'ANEM. Deux conventions de partenariat avaient été signées, fin septembre, par les responsables du CUAT et les directeurs du tourisme et de l'emploi de la wilaya, dans le cadre de la formation et l'accompagnement des jeunes diplômés désireux de créer leurs propres entreprises. S'insérant dans le cadre de la création prochaine, au niveau du CUAT, d'une "Maison de l'entreprenariat", ces conventions visent à sensibiliser les jeunes en vue de la création de leurs propres entreprises et à les accompagner durant une à deux années dans ce même cadre, a indiqué M. Bekkouche. Ces conventions seront prochainement élargies à la centrale électrique de Terga (SKT), à la Direction de la PME et au Laboratoire technique spécialisé dans le bâtiment LHCE, a-t-il ajouté. Abritée par le CUAT, la journée d'étude a été marquée par plusieurs communications présentées par les directeurs de l'industrie et de la PME et des antennes locales de l'ANDI et de l'ANSEJ, notamment. Visant la promotion de la culture entrepreneuriale, cette rencontre qui s'est déroulée en présence de nombreux étudiants et enseignants, a mis l'accent sur la nécessité de remplacer l'embauche salariale par l'entrepreneuriat. La future Maison entrepreneuriale devra "puiser en milieu universitaire ses futurs managers", a-t-on estimé. Khaldoune Abderrahim, directeur de wilaya de l'industrie et de la PME, tout en se félicitant, dans ce cadre, de l'ouverture du nouveau master de la PME, a rappelé les multiples avantages, aides et garanties consenties par les pouvoirs pour la création de micro-entreprises. Il a estimé le ratio PME/habitant à 12 PME pour 1.000 habitants à Ain Temouchent, où les autorités locales ont alloué plus de 200 millions de dinars pour l'amélioration et la viabilisation des zones industrielles et d'activités de la wilaya. Le directeur de l'ANSEJ a, pour sa part, a indiqué que l'action de son agence est centrée, cette année, sur l'accompagnement des jeunes porteurs de projets. Plus de 4.500 projets ont été financés depuis l'ouverture de cette antenne à Ain Temouchent, a-t-il rappelé. Les débats ont permis aux étudiants présents de s'enquérir des créneaux porteurs pour la mise sur pied de micro-entreprises, des difficultés entravant d'éventuels projets dans le secteur du tourisme, la prise du risque et ses répercussions sur le devenir de la PME.
