L'année 2013 a été exceptionnelle pour le football algérien, avec une seconde qualification de rang pour l'équipe nationale à la coupe du monde, la quatrième dans l'histoire des Verts, alors que, quelques mois auparavant, la désillusion fut grande avec une élimination sans gloire au premier tour de la Coupe d'Afrique des nations en Afrique du sud. Après avoir pris part au mondial sud-africain en 2010, la sélection nationale, a une nouvelle fois imposé sa marque de présence, en arrachant son billet pour le rendez-vous brésilien, prévu en été prochain du 12 juin au 13 juillet. Sous la conduite du coach bosnien, Vahid Halilhodzic, les coéquipiers du capitaine Madjid Bougherra se frayent ainsi un nouveau chemin parmi la crème du football mondial comme l'atteste la 26e place occupée au classement des meilleures équipes établi par l'instance suprême du football (FIFA). Au bout d'un match à suspense, l'Algérie avait réussi à assurer sa présence au pays carioca, le 19 novembre dernier, à l'issue d'une victoire aux forceps face au Burkina Faso (1-0), en match retour des barrages qualificatifs au mondial. A Blida, une ville conquise par des milliers de supporters, les Verts réussiront à "sortir" les "Etalons" et se qualifier au Mondial brésilien dans un climat de joie et d'allégresse partagée par des millions d'Algériens. "C'est le travail de trois ans qui porte enfin ses fruits. J'offre cette victoire au peuple algérien qui mérite plus que ça. Je remercie les joueurs et le staff technique pour cette qualification qui va donner un nouvel élan au football algérien", s'était réjoui le président de la fédération algérienne de football (FAF), à l'issue du match. Grâce notamment à une génération exceptionnelle de joueurs professionnels qui évoluent dans les plus grands clubs européens, mais aussi aux moyens colossaux mis à la disposition du Club Algérie, l'Algérie aura l'insigne honneur de représenter le monde arabe au Brésil, comme ce fut le cas au pays du défunt Nelson Mandela en Afrique du sud. Avec un parcours presque sans faute aux éliminatoires, les Verts avaient dominé le second tour, en terminant leader de leur groupe avec 12 points sur 15 possibles, devant le Mali de Seydou Keita. Battus une seule fois face au Mali (2-1), dans un match délocalisé à Ouagadougou, les coéquipiers du Ballon d'or 2013, Islam Slimani, n'ont pas abdiqué aux barrages face au Burkina Faso, qui s'est avéré un sérieux client pour la bande à Halilhodzic. Pour 2014, l'équipe nationale est appelée à faire bonne figure au mondial, une compétition de haut niveau, qui nécessite une réelle prise en charge sur le plan préparatoire. Versés dans le groupe H, l'Algérie rencontrera la Belgique, la Russie, et la Corée du sud. Toutefois, cette belle qualification ne doit pas cacher les problèmes réels que vit le football national, liés aux difficultés rencontrées à appliquer le professionnalisme, qui n'arrive toujours par à amorcer son vrai départ, trois ans après son instauration. La finale de la coupe d'Algérie-2013 remportée par l'USM Alger face au MC Alger (1-0) a été marquée par un fait inédit dans les annales de cette épreuve populaire. Les joueurs du Mouloudia ont boycotté la cérémonie de remise du trophée et des médailles, pour protester contre l'arbitrage de la rencontre. Résultat : la commission de discipline de la Fédération algérienne prononce de sévères sanctions, en infligeant une suspension à vie au dirigeant Omar Ghrib, deux ans de suspension à l'encontre de l'entraîneur Djamel Menad et du gardien de but Fawzi Chaouchi. Le capitaine d'équipe Reda Babouche, lui, a écopé d'une année de suspension. L'autre fait marquant de l'année 2013 est le titre arabe remporté par l'USM Alger, le premier dans les annales du club de Soustara sur le plan internationale, 76 ans après la création du club. Lors de la finale face aux Koweitiens d'Al Arabi, l'USM Alger est allée imposer le match nul (0-0), en match aller à Koweït City, avant de l'emporter au stade du 5 juillet d'Alger (3-2), dans un rendez-vous historique pour les camarades de Nacreddine Khoualed. Ce titre international intervient après des campagnes infructueuses en coupes africaines, notamment lors des années 1990, sous l'ère de l'ancien président Saïd Allik.
