Les négociations de paix à Genève ont été interrompues mardi après la présentation par la délégation du gouvernement syrien d'un projet de déclaration accusant les Etats-Unis d'avoir pris la décision d'armer les "terroristes". "Il n'y a pas de session cet après-midi ou ce soir. Il y aura une session demain", a déclaré Rima Fleyhane, membre de la délégation de l'opposition. Elle a indiqué que le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi "a levé la séance" disant que "le régime ne coopérait sur aucun sujet". Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, a quant à lui, expliqué aux journalistes que la réunion de mardi devait être consacrée à Genève I. "Nous avons dit ensuite qu'il y avait un important développement lié à la décision de l'administration américaine de fournir des armes aux groupes terroristes", a dit M. Moqdad. "Et nous avons lu un communiqué qui a fait l'objet de discussions, mais l'autre camp a indiqué soutenir la décision américaine", a-t-il dit. La délégation du gouvernement syrien à la conférence internationale sur la paix en Syrie, dite Genève II, a présenté un projet de déclaration accusant Washington d'avoir pris la décision de "reprendre les livraisons d'armes pour les groupes terroristes en Syrie". "Les Etats-Unis ont pris la décision de recommencer à armer les groupes terroristes en Syrie", a indiqué le projet de déclaration du gouvernement syrien. "Cette décision est une tentative directe d'empêcher toute solution politique en Syrie", a ajouté le document. Le gouvernement syrien a souligné dans ce projet de déclaration que la décision de Etats-Unis est contradictoire avec la décision du Conseil de sécurité de l'ONU n° 1373, puisqu'''il était confirmé que des organisations terroristes, telle que Al-Qaïda et ses alliés, détiennent un armement américain". Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait déclaré le 22 janvier à Montreux (Suisse) que les Etats-Unis cherchaient à trouver "différents moyens de pression" sur le gouvernement syrien, en augmentant son aide à l'opposition syrienne. "Il y aura des efforts parallèles qui sont menés, même au cours des pourparlers, en vue de trouver différents moyens de pression et de trouver une solution", avait-il dit. "Je dirai juste que plusieurs options seront étudiées, y compris le soutien continu, voire plus de soutien à l'opposition", avait-il ajouté, sans préciser quelle forme prendra cette aide.