Les grands axes du projet de la nouvelle constitution dévoilés vendredi par la présidence de la République ont été largement commentés par les titres de la presse nationale paraissant samedi. "Alternance au pouvoir, séparation des pouvoirs, limitation des mandats présidentiels et indépendance de la Justice" titre en une le quotidien El Moudjahid qui estime que les propositions du projet de la nouvelle constitution soumises au débat promettent "un meilleur rééquilibrage des pouvoirs et une moralisation de la vie politique". Le journal revient sur le sujet en page intérieure dans un article intitulé "le débat est ouvert" dans lequel il estime que ce projet est le couronnement de la série de réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. El Moudjahid publie dans le même sens un autre article intitulé "Une nouvelle ère" dans lequel il souligne que "cette nouvelle ère que prélude cette révision de la Constitution permet une meilleure intelligibilité aux relations sociales et politiques". Le quotidien l'Expression qui est revenu quant à lui en détail sur les différentes propositions d'amendements et les avis des partis politiques par rapport à ce projet de constitution. Le quotidien relève, par ailleurs, la négligence, dans ce projet, de "la revendication identitaire relative à l'officialisation de la langue Amazigh et la non création du poste de vice-président". "Prérogatives du parlement élargies et pas de vice-président" note aussi le quotidien la Tribune qui a est revenu longuement sur les différentes propositions d'amendement. Pour les quotidiens Liberté et le Quotidien d'Oran, les propositions d'amendements notamment la limitation des mandats présidentiels ne sont qu'"un retour vers les Constitutions de Zeroual et de Chadli". "Bouteflika rétabli la limitation des mandats dans une révision en forme de flash-back" titre le quotidien d'Oran qui souligne que ce projet "amorce un retour en arrière vers la limitation des mandats présidentiels". En une, le quotidien le Soir d'Algérie titre "des omissions et de timides avancées", puisque il s'agit notamment, a-t-il estimé, du retour à la limitation des mandats présidentiels et l'interdiction du nomadisme politique. Le même quotidien note, par ailleurs, l'absence d'une proposition relative à la "création du poste de vice-président, et la non inscription du processus de déclaration d'empêchement du président ni même son jugement pour des faits commis durant l'exercice de ses fonctions" dans la mouture de la nouvelle constitution. "Nouvelle mouture de la constitution", "le pouvoir redécouvre les vertus de la limitation de mandats" commente El Watan qui a recueilli les avis des partis politiques par rapport aux propositions d'amendement de la constitution. En détail, les quotidien El Massa et Echaab sont revenus également sur les propositions contenues dans la nouvelle mouture de la Constitution et ont recueilli l'avis des partis politiques concernant les consultations autour de ce projet. Le quotidien Sawt El-Ahrar, qui titre sur toute la largeur de sa une "Le projet de constitution favorablement accueilli par la classe politique", publie en pages intérieures l'intégralité des propositions mises en ligne par la présidence de la République ainsi que les premières réactions de certains partis politiques à ce sujet. De son côté, le quotidien El Fadjr a relevé, dans le projet de révision de la constitution, "l'élargissement des prérogatives du Premier ministre et la non inscription du post du vice-président". Pour le quotidien El Khabar, la mouture de la nouvelle constitution a omis le principe de séparation des pouvoirs et évoque le retour à la limitation des mandats présidentiels. Les amendements proposés pour la révision de la constitution ne sont pas profonds selon l'avis des experts estime, de son côté, le quotidien Echourouk, qui publie également les avis de plusieurs leaders politiques sur ce sujet.
