Le court métrage "Suicide" de Derouane Beladjila a remporté, jeudi, le premier prix des premières journées cinématographiques d'Ain Temouchent doté d'un montant de 50.000 DA. Le jury du festival a choisi cette £uvre produite en 2012 pour la qualité de la réalisation effectuée par ce jeune cinéaste, a souligné son rapporteur. Le deuxième prix d'un montant de 30.000 DA a été décerné au jeune Abdeldjoud Ababou pour son film "l'Identité" réalisé en 2012, alors que le troisième prix (20.000 DA) est revenu à Mehiedine Benabed pour son court métraga "Les derniers recours" réalisé en 2013. Ces trois distinctions ont été remises aux lauréats par les autorités locales qui ont honoré, à cette occasion, le réalisateur Moussa Haddad présent lors de cette 3ème journée et les membres du jury. Trois autres prix d'encouragement ont été décernés par les membres du jury à "Equivoques" de Youcef Belghalem, "Le terrorisé" de Youcef Souikat et "Je hais ma vie" de Belfrad Hakim. Dans une allocution à cette occasion, le président du jury Mohamed Bensalah a mis l'accent sur l'importance de ce "premier jalon pour la relance du cinéma à Ain Temouchent qui doit être ponctué par un travail quasi permanent pour la formation de cinéastes à travers les ateliers qui seront mis sur pied". Une médiathèque sera ouverte au niveau de ce complexe culturel pour encourager la projection de films sur place, a-t-il annoncé. Tout en demandant l'aide et le soutien des autorités locales pour la relance et le développement du 7ème art à Ain Temouchent, le responsable du jury a invité les étudiants du centre universitaire d'Ain Temouchent à s'impliquer dans ce processus. "Des passerelles devront relier par ailleurs les villes organisatrices de manifestations sur le court métrage et Ain Temouchent, à l'instar de celle initiée avec Bejaia", a déclaré M. Bensalah Mohamed. La troisième et dernière journée de ce festival a été marquée par la projection de quatre £uvres, notamment "Ard Bladi", "Le dernier message" et "Le cri silence", en présence du réalisateur Moussa Haddad qui s'est déclaré satisfait de la qualité des travaux projetés. "Une force nouvelle est entrain de voir le jour en Algérie dans le domaine du cinéma. Elle désire aller très loin dans le septième art", a-t-il souligné. "Nous devons organiser des actions de sensibilisation et d'information pour contribuer au retour des cinéphiles dans les salles de cinéma", a-t-il ajouté. Tout en saluant l'initiative du ministère de la Culture visant la réappropriation et l'aménagement des salles de cinéma, M. Moussa Haddad a indiqué à l'APS qu'il travaille sur plusieurs projets dont les premiers aboutiront dans cinq à six mois. M. Moussa Haddad devra assister, en fin d'après-midi, à la projection de son film "Harraga Blues" au complexe culturel d'Ain Temouchent.