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Mouvement national algérien: Naissance, évolution et maturation
Publié dans Algérie Presse Service le 25 - 10 - 2014

mouvement national algérien est apparu durant la colonisation française, peu avant la 1ère guerre mondiale (1914-1918), dans un contexte intérieur marqué notamment par un accroissement démographique de la population algérienne, plus que jamais soumise à un statut de dominée et vivant dans l'ignorance et le dénuement le plus total dans son pays occupé.
Les premiers pas du mouvement national ont été accomplis à l'orée du 20ème siècle, avec l'apparition dans les institutions coloniales dominantes d'une minorité de notables indigènes, instruite et matériellement favorisée par rapport à la majorité de la population dépossédée de ses terres et soumise au statut inférieur de l'indigénat.
Les historiens distinguent deux branches formant le mouvement national algérien: les réformistes et les indépendantistes. Les premiers, constitués de notables et leurs descendants instruits installés notamment dans les villes, demandent l'introduction de réformes politiques et sont eux-mêmes divisés en deux tendances: les uns veulent être assimilés à la culture française et les autres conduits par l'émir Khaled, petit fils de l'émir Abdelkader, sont plutôt pour le droit des peuples à l'autodétermination.
La branche réformiste politique est menée par le mouvement dit des "Jeunes Algériens", constitué de notables et d'intellectuels musulmans qui fondent les premières associations culturelles et journaux algériens, pour mener leurs actions.
L'aile assimilationniste de cette branche évolue en une organisation politique représentée par les élus musulmans qui tiennent leur premier congrès en 1927 et créent plus tard, la Fédération des élus, mais celle-ci périclite durant la Seconde Guerre mondiale en l'absence des réformes politiques réclamées et, surtout, en raison de la montée du nationalisme.
La seconde branche, celle des indépendantistes, s'est clairement manifestée dès 1926 par la création parmi les ouvriers algériens et maghrébins, en France, de l'Etoile nord africaine (ENA), qui réclame pour la première fois, l'indépendance.
L'émir Khaled en est le président d'honneur, Hadj Ali Abdelkader, un membre du Parti communiste français, le fondateur, avant que ne s'impose Messali Hadj, en tant que leader populaire.
Ce courant est conduit par le mouvement englobant successivement l'ENA, puis après son interdiction par les tenants du colonialisme, le Parti du peuple algérien (PPA), fondé en 1937, et le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), créé en 1946, tous dirigés principalement par le même Messali.
Parallèlement à ce courant radical, d'autres mouvements, jugés par les historiens "plus modérés", entrent en scène, dont l'Association des oulémas musulmans algériens, créée en 1931 par les Oulémas, à leur tête Abdelhamid Ben Badis, qui réclament un réformisme religieux et culturel, ainsi que le mouvement communiste représenté par le Parti communiste algérien, né 1936, et l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) de Ferhat Abbas, fondée en 1947.
Situation interne intenable
Au sortir de la première guerre mondiale, la situation des Algériens, colonisés depuis déjà près d'un siècle, s'aggrave du fait de la crise économique née de ce conflit, marquée notamment, par une grande famine parmi la majorité de la population musulmane. Les indigènes musulmans avaient d'ailleurs le statut de "sujets français" dépourvus des droits et des libertés garantis aux citoyens par la Constitution française.
Ce statut inférieur est matérialisé juridiquement par le code de l'indigénat, le service militaire, l'obligation de verser des impôts et l'impossibilité pour les musulmans d'accéder aux emplois publics. Les indigènes sont également soumis à des restrictions des libertés publiques, comme les réunions, la presse, l'enseignement et la circulation.
Face au statu quo imposé par le colonialisme, le courant indépendantiste se radicalise dans les années 1930, poussant les tenants de l'ordre établi à réprimer sans relâche ses dirigeants et interdire les mouvements politiques et leurs journaux, qui versent dans la clandestinité. Cette situation fera prendre conscience aux dirigeants des différents mouvements de la nécessité d'une union des forces.
En 1943, en pleine Seconde guerre mondiale, le PPA approuve le "Manifeste du peuple algérien" rédigé par Ferhat Abbas et avançant le principe d'une Algérie indépendante, rejoignant ainsi les autres courants du mouvement national: Oulémas et autonomistes pour le mouvement des Amis du manifeste et de la liberté (AML) en 1944", résument encore les historiens. Des membres du PPA estimaient alors qu'il était temps de passer à l'action et de profiter de "la faiblesse de la France", embourbée dans le conflit mondial.
Au lendemain de la Grande guerre et la défaite du Nazisme, et alors que naissaient et se développaient des mouvements indépendantistes partout dans le monde, les Algériens qui ont contribué à la libération de la France, leur colonisateur, suivent le mouvement. Or, les "promesses" faites par la France d'émanciper ses colonies, comme l'ont fait d'autres empires coloniaux, restent au satade desvoeux pieux.
C'est alors que le 8 mai 1945, lors de la célébration de la victoire des alliés sur le Nazisme, des musulmans algériens lancent des manifestations en brandissant des slogans appelant à libérer Messali, emprisonné un an plus tôt à Brazzaville, et à une Algérie indépendante.
Ces manifestations donnent lieu aux tragiquement célèbres massacres du Nord Constantinois, faisant plusieurs dizaines de milliers de morts, et qui sont considérés comme le déclencheur de la guerre de libération avant l'heure.
Un an après cet épisode, Messali tente de participer aux législatives de 1946 et crée le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MLTD) comme parti légal, alors que le PPA clandestin crée l'Organisation spéciale (OS), en 1947, en vue de préparer la lutte armée.
Le nouveau parti remporte largement les élections municipales, ce qui ne manquera pas d'inquiéter au plus haut point les autorités coloniales, qui démantèlent l'OS en 1950, alors qu'une scission au sein du MTLD, en 1953, précipitent les événements en faveur des "activistes" partisans de la lutte armé pour l'indépendance nationale.
Ces derniers ne tarderont pas à former le fameux "Groupe des 22" puis le "Comité des neuf" à l'origine du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954 sous la bannière d'un front, le Front de libération nationale (FLN), rejoint bientôt par la quasi totalité des composantes du mouvement national.


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