Les participants à une journée d'étude sur l'autisme, organisée jeudi à Guelma, ont appelé à la nécessité d'un "cadre juridique" pour la prise en charge des enfants autistes. Au cours de cette rencontre qui s'est déroulée à la maison de la culture de Guelma, en présence de parents d'autistes, de médecins, de cadres de la santé et de responsable de centres psychopédagogiques, il a été débattu des moyens et des mécanismes de prise en charge de cette catégorie de patients. Des mères d'enfants autistes, présentes à cette rencontre, ont présenté leurs témoignages, souvent poignants, sur les souffrances endurées au quotidien pour élever un enfant atteint de ce mal, ainsi que sur les coûts "exorbitants" des soins en l'absence de structures spécialisées de prise en charge. Selon elles, un enfant autiste nécessite une dépense mensuelle moyenne de l'ordre de 30.000 dinars. Les participants ont invité les parents d'autistes à s'organiser en associations afin de bénéficier de la couverture sociale et pédagogique nécessaire. La Dr. Nora Brahmia, psychologue clinicienne, a mis l'accent sur l'importance du diagnostic précoce de cette affection afin de pouvoir la traiter "le plus efficacement possible" avant d'évoquer les techniques de rééducation et le rôle des parents dans la prise en charge. La journée d'étude était organisée en collaboration avec la radio nationale de Guelma, la direction de la santé, la direction de l'éducation et la direction de l'action sociale.