La chef d'unité de la greffe du rein au CHU Mustapha Pacha, Pr. Dalila Khomri a affirmé lundi à Alger que "seulement 1% des insuffisants rénaux ont pu bénéficier d'une greffe". La spécialiste a précisé, lors d'une journée scientifique ayant réuni des spécialistes exerçant dans des établissements hospitaliers d'Alger, que seulement 1% des insuffisants rénaux ont bénéficié d'une implantation du rein donné par un de leurs proches encore en vie. "Une centaine de greffes a pu être réalisée à ce jour", a fait savoir Pr. Khomri qualifiant ce taux d"infime" par rapport au nombre important d'insuffisants rénaux en attente d'une greffe. Le ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière avait annoncé que 2015 serait l'année de la relance de l'implantation d'organes prélevés à partir de cadavres, a rappelé la spécialiste affirmant que tous les moyens étaient réunis pour mener à bien cette opération. Elle a mis l'accent sur l'impératif de prendre en charge cet aspect non seulement pour répondre aux besoins des insuffisants rénaux dont le nombre est en constante augmentation suite à la complication de la maladie mais aussi pour améliorer leur quotidien. L'Algérie est en mesure de résoudre la problématique de la greffe d'organes à partir d'un cadavre en coordination avec des spécialistes et à travers la formation, la sensibilisation et l'évolution des mentalités. Les sommes d'argent versées par la CNAS pour la prise en charge de l'insuffisance rénale au niveau des cliniques privées sont "faramineuses" par rapport à l'implantation du rein qui nécessite un bon suivi du malade et la prescription de médicaments afin d'éviter un rejet de l'organe implanté à long terme, a-t-elle fait remarquer. 50% de ces médicaments sont disponibles sur le marché, selon la spécialiste qui a appelé à les renforcer afin d'améliorer la santé du malade.
