L'université Alger 3 (Dely Ibrahim), où 10.000 nouveaux étudiants sont attendus à la rentrée universitaire de 2015, a commencé mercredi à recevoir les premiers bacheliers venus pour les inscriptions définitives, mais également ceux qui restent encore indécis, a-t-on constaté. Malgré une chaleur suffocante, des centaines de bacheliers, accompagnés d'un parent ou d'un étudiant inscrit dans cette université, se sont rendus à Dely Ibrahim où se déroulent les opérations d'inscription jusqu'au 6 août, y compris les vendredi et samedi. Les inscriptions se déroulent le plus normalement du monde: dès l'entrée de l'université, les bacheliers sont dirigés vers le bâtiment "D" où trois agents animant un bureau d'accueil et d'orientation les prennent en charge avec le sourire. Au bureau d'accueil et d'orientation, les bacheliers se font remettre une enveloppe et des formulaires à remplir, et sont invités ensuite à regagner les bancs d'un amphithéâtre où, à l'abri de la chaleur étouffante, ils peuvent remplir leurs formulaires d'inscription. Un service de la Poste est assuré sur place pour permettre aux nouveaux étudiants de s'acquitter des frais d'inscription (200 DA) sans se déplacer dans un bureau de poste, en dehors de l'université. En moins d'une heure, le bachelier quitte l'université de Dely Ibrahim avec le statut de nouveau étudiant, le certificat de scolarité et la carte d'étudiant en poche, a constaté un journaliste de l'APS. Mais, s'ils apprécient la décision d'alléger le dossier d'inscription (avec les enveloppes timbrées et l'extrait de naissance en moins), certains bacheliers sont plus préoccupés par des recours à introduire et les procédures de transfert qu'ils doivent accomplir. Naïma a été orientée vers l'institut d'éducation physique et sportive de Sidi Abdallah, mais elle aurait voulu s'inscrire pour une licence d'anglais. Elle compte introduire un recours, même si pendant l'orientation, elle a obtenu son deuxième choix. Elle reconnaît qu'elle n'a pas donné suffisamment d'importance à la fiche de voeu. "Tout ce qui m'intéressait, c'était le premier choix. Pour le reste j'ai fait dans le remplissage", regrette t-elle. Souhil est tout heureux de s'inscrire à la faculté des sciences de l'information et de la communication (Ben Aknoun) pour une licence en journalisme. "Je veux faire une licence en journalisme. C'était mon premier choix et on me l'a accordé", témoigne-t-il. Son ami Nazim a lui, l'air contrarié: comme Souhil, il a été orienté lui aussi vers la faculté des sciences de l'information et de la communication. "Il m'ont accordé le 7e choix. Mon premier choix, c'était une licence à l'Ecole nationale supérieure de Bouzaréah qu'on m'a refusée parce qu'il me manquait 0,12% de moyenne. Mais je compte demander un transfert", dit-il. "Les inscriptions se déroulent dans des conditions normales. Nous sommes prêts à accueillir tous nos nouveaux étudiants au sein de l'université Alger 3 qui propose des filières qui répondent aux voeux des bacheliers et du monde du travail", assure à l'APS son recteur, le docteur Rabah Cheriet. L'université Alger 3 accueillera cette année 10.000 nouveaux étudiants, dont plus des deux tiers (7.500) dans la seule faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de Ben Aknoun, a indiqué de son côté le vice-recteur chargé de la pédagogie, Ali Abdallah. Le nombre global des étudiants inscrits dans les trois facultés et un institut dépendant de cette université, sera de 41.600 à la prochaine rentrée, dont 37.800 en licence et master, et le reste en doctorat, a-t-il détaillé. La faculté des sciences économique, commerciale et de gestion a l'habitude de recevoir entre 4.000 et 4.500 nouveaux étudiants chaque année, mais cette fois-ci le chiffre est porté à exactement 7.517 étudiants, a précisé son doyen Othmane Lakhlef. "Avec ses 30.000 étudiants, la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion d'Alger est la plus grande au niveau national. Nous veillerons à ce que chaque étudiant aura une place pédagogique", s'est-il engagé.
