Le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, candidat à la présidentielle de dimanche, a appelé les Guinéens à "éviter les violences" post-électorales et la communauté internationale à "veiller à la transparence" du scrutin. "La campagne a été globalement apaisée. Il n'y a pas eu beaucoup de violences. Il faut espérer qu'il n'y en aura pas après les élections et que le peuple de Guinée fera preuve de maturité, de manière à éviter les violences", a dit l'ancien Premier ministre après avoir voté à Dixinn, dans la banlieue de Conakry. "C'est le moment d'être vigilant, de faire en sorte que les suffrages des Guinéens soient respectés, qu'ils soient sécurisés pour que le meilleur gagne", a-t-il ajouté. "Je souhaite que tous nos électeurs soient fair-play, pour que notre pays ne soit pas soumis à une violence ou débouche sur des situations qu'on ne pourrait pas maîtriser", a souligné le candidat de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). M. Diallo a aussi appelé la communauté internationale à "aider la Guinée à éviter les violences. Je souhaite qu'ils fassent tout auprès des candidats et du gouvernement, qu'ils s'impliquent de manière à préserver la paix et à veiller à l'équité et à la transparence des élections". Des heurts entre partisans du président sortant, Alpha Condé et de M. Diallo, pendant la fin de campagne, jeudi et vendredi, ont fait une dizaine de morts. Les sept rivaux de M. Condé, dont M. Diallo, ont invoqué la non-distribution d'une proportion significative de cartes d'électeur et l'inscription présumée indue sur les listes électorales de nombreuses personnes, "notamment des mineurs", pour réclamer un report de l'élection. Les deux précédents scrutins, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, avaient été émaillés de violences et d'accusations de fraude.
