Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, a appelé l'Union africaine (UA) à poursuivre son soutien à la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance ainsi que les efforts résolus pour "débarrasser l'Afrique des cicatrices du colonialisme et de l'exploitation." "Nous regardons vers l'UA à poursuivre ses efforts résolus pour débarrasser notre continent des cicatrices du colonialisme et de l'exploitation", a demandé M. Abdelaziz dans un message adressé à la 4ème Conférence internationale sur le droit des femmes du Sahara occidental à la Résistance, dont les travaux ont débuté lundi à Windhoek, en Namibie, en présence de mouvements et d'organisations féminines et des représentants de plusieurs pays. "Nous vous remercions, nos frères africains, pour le soutien que vous nous avez déjà donné, et nous vous demandons de nous soutenir plus que jamais aujourd'hui et demain", a également écrit le président sahraoui dans son message, lu par le Coordonnateur sahraoui avec la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M'hamed Khadad, cité par l'agence de presse sahraouie SPS. "L'autodétermination et l'indépendance pour le Sahara Occidental ne sont pas seulement des objectifs sahraouis, ils font partie d'une lutte commune pour tous les Africains, une lutte contre les inégalités et l'exploitation et une lutte pour débarrasser ce grand continent du dernier vestige du colonialisme", a-t-il ajouté. Le président a, en outre, salué la décision des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA lors du récent Sommet de Johannesburg qui a appelé l'Assemblée générale de l'ONU à "déterminer une date pour le référendum d'autodétermination du Sahara occidental." Dans ce sens, le Président sahraoui a souligné que "le soutien des Africains au peuple sahraoui est un appui à tous ceux qui ont lutté pour mettre fin au colonialisme sur notre grand continent". Le président de la RASD a, par ailleurs, rappelé qu'"il n'y a aucune différence entre Robben Island, la prison où Nelson Mandela (ancien président Sud-africain) a passé 18 de ses 27 ans de prison, et les prisons gérées par le Royaume du Maroc, où des dizaines de Sahraouis sont actuellement languissant sans raison ni procédure régulière". Il a également affirmé que "la lutte des sahraouis contre le colonialisme ne peut pas être séparée du reste de l'histoire africaine", expliquant, à cet égard, que "mettre fin à l'occupation marocaine est une lutte de tous les Africains -une situation qui nous affecte tous-". Il a saisi cette occasion pour dénoncer l'intransigeance croissante du Maroc qui entrave les efforts internationaux visant à trouver une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, interpellant le Conseil de sécurité de l'ONU quant à ses responsabilités face à la question du conflit au Sahara occidental. Le président Abdelaziz a, dans ce contexte, dénoncé notamment "les tactiques d'obstruction délibérée de la France au profit du Maroc". "La France, une voix de premier plan pour la démocratie, refuse pour les Sahraouis de voter librement. La France, un chef de file pour les droits de l'homme, refuse de défendre les droits humains des Sahraouis et partant toujours agir contre les principes mêmes qu'elle prétend défendre. Cette hypocrisie a contribué à la longue souffrance de mon pays", a-t-il déploré. La lettre a aussi rappelé les violations des droits de l'homme commises par les forces de sécurité marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental et le pillage illégal des ressources naturelles sahraouies.
