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Retraite à 60 ans: une décision justifiée par l'équité et la préservation de la caisse de retraite
Publié dans Algérie Presse Service le 22 - 06 - 2016

La décision prise par la dernière tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) de rétablir l'âge de départ à la retraite à 60 ans se justifie par un souci d'équité mais aussi de préservation des équilibres financiers de la caisse des retraite, estiment des experts contactés par l'APS.
Pour le président de l'Association nationale des économistes algériens, Saadane Chebaiki, l'institution du système de départ à la retraite sans condition d'âge ou ce qui est communément appelé comme retraite anticipée, empêchera plusieurs travailleurs et employés de "fuir" leurs postes de travail pour aller exercer ailleurs en bénéficiant en même temps d'une retraite anticipée.
M. Chebaiki, qui est également professeur à l'université 3 d'Alger, a estimé que le rétablissement de la retraite à 60 ans permet de préserver la justice sociale et de la consacrer entre tous les travailleurs car, a-t-il relevé, il s'agit d'un système de mutualisation entre les générations de travailleurs en ce qui concerne les cotisations pour les pensions de retraite.
"C'est une décision qui permet d'assurer l'équilibre financier de la Caisse nationale de la retraite", a-t-il précisé, estimant qu'"à l'instar des autres pays, le travailleur doit donner le maximum et le meilleur de lui-même pour pouvoir jouir d'une retraite à la fin de sa carrière.
Réagissant aux travailleurs qui revendiquent le maintien de la retraite anticipée, M. Chebaiki a estimé qu'ils "n'ont pas d'arguments ou de justificatifs à faire valoir".
Toutefois, il a recommandé continuer d'appliquer "éventuellement" le départ à la retraite sans limitation d'âge à une certaine catégorie de travailleurs, citant à cet effet ceux qui exercent des métiers pénibles comme ceux des hauts fourneaux des complexes sidérurgiques ou ceux qui sont sur le terrain au Sud du pays, dans les champs et les forages pétroliers.
De son côté, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche, a indiqué que "la révision du système des retraites n'est pas une priorité", argumentant ses propos par le refus de la dernière tripartite de la proposition de porter l'âge de départ à la retraite à 65 ans.
"On ne devrait pas ouvrir d'autres fronts, mais plutôt s'intéresser à d'autres aspects encore plus prioritaires", a-t-il soutenu, recommandant d'avancer sur d'autres dossiers de la réforme.
"Il faut plutôt s'intéresser au dossier des transferts sociaux et d'augmentation des prix, y compris dans le secteur de l'énergie où il y a un gaspillage énorme", a-t-il dit, mettant l'accent sur l'investissement hors hydrocarbures.
"Le dossier relatif au travail, aux salariés et aux retraités demeure très sensible car c'est un aspect qui risque d'engendrer des conséquences négatives sur le front social", a averti M. Mekideche.
Bonifier le taux des cotisations des retraités après 32 ans de service
De son côté, l'économiste et enseignant à l'université Saad-Dahleb de Blida, Kamel Rezig, a rappelé que le départ à la retraite sans condition d'âge est "une exception qui a fini par devenir une règle".
Il s'agit d'une disposition décidée dans le cadre des réformes structurelles imposées par le Fonds monétaire international (FMI) à l'Algérie dans les années 1990, pour atténuer les effets de la crise économique.
Ainsi au lieu de licencier des travailleurs, le recours au départ en retraite sans limitation d'âge avait été adopté, d'où la promulgation de l'ordonnance 97-13.
M. Rezig a estimé que cette disposition aurait du être rectifiée après avoir dépassé la crise économique suivie d'une embellie financière, relevant que cette situation a amené les travailleurs à considérer le maintien du départ à la retraite anticipée comme étant un "acquis".
Cet économiste a qualifié de "perte pour l'économie nationale" le départ en retraite de plusieurs cadres à 50 ans ou moins, alors qu'à c'est à cet âge qu'il sont en mesure de donner le meilleur d'eux-mêmes du fait de leur maturité et expérience.
M. Rezig a ainsi suggéré d'aller vers une solution à même d'arranger l'ensemble des parties en maintenant le départ à la retraite à l'âge de 60 ans, à condition, a-t-il précisé, que "toutes les cotisations intervenant après 32 ans de service soient bonifiées".
Il a expliqué qu'après 32 ans de service, un retraité bénéfice d'une pension de 80%. En bonifiant ses cotisations, sa retraite sera augmentée de 5% c'est-à-dire bonifiée, selon cet expert en économie.
Il a relevé qu'après 32 ans de service et de cotisation, les travailleurs ont l'impression de "cotiser pour rien", alors qu'il s'agit d'un système de mutualisation entre les générations des travailleurs, a-t-il soutenu.
Selon la décision prise par la tripartite, l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 instituant le départ à la retraite sans condition d'âge, actuellement en vigueur, sera révisée de manière à fixer à l'âge de départ à la retraite à 60 ans.
Lors de la tripartite, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé un nouveau projet de loi modifiant l'ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d'âge.
Une commission sera mise sur pied pour élaborer ce projet de loi qui fixe l'âge de départ à la retraite à 60 ans par souci d'équité et de préservation des capacités de la Caisse nationale de la retraite, a-t-il ajouté.


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