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"Il est temps de dépolitiser la mémoire de la guerre d'Algérie en reconnaissant les souffrances des victimes"
Publié dans Algérie Presse Service le 25 - 09 - 2017

L'historienne française Sylvie Thénault a affirmé qu'il faut dépolitiser la mémoire de la guerre d'Algérie en reconnaissant les souffrances des victimes, estimant que c'est la ''meilleure façon'' de procéder.
"Il est temps de dépolitiser la mémoire de la guerre d'Algérie en reconnaissant sincèrement les souffrances des victimes et de sortir des bas usages de l'histoire", a-t-elle dit dans un entretien au quotidien La Croix, publié lundi, avertissant que "tant que nous restons dans une mémoire partielle de la guerre, nous sommes pris dans un jeu de concurrence, non pas des mémoires mais des courants qui politisent ces mémoires".
Sylvie Thénault, directrice de recherche au CNRS et spécialiste de la guerre de libération nationale, a estimé que la réconciliation des mémoires est "souhaitable".
Evoquant les courants qui politisent en France ces mémoires, elle cite "ceux qui défendent l'idée de reconnaître et réparer les souffrances des colonisés sont du côté de la gauche, de l'extrême gauche et de l'anticolonialisme", précisant que de l'autre côté, la cause des harkis "fut pendant longtemps utilisée par les nostalgiques de l'Algérie française".
"Mais la mémoire des pieds-noirs reste, elle, très politisée, notamment là où les enjeux électoraux sont importants pour le Front national comme dans le sud de la France", a-t-elle ajouté, estimant que l'avènement d'Emmanuel Macron à la présidence peut représenter une opportunité .
"Elle (l'élection d'Emmanuel Macron) peut représenter une opportunité, pas seulement par son positionnement politique +de droite et de gauche+", a-t-elle relevé, considérant "qu'il a aussi appris de la polémique déclenchée par ses propos qualifiant la colonisation de crime de l'humanité".
Pour l'auteur de "Histoire de la guerre d'indépendance algérienne" (Ed. Flammarion, 2012), le président Macron appartient à une génération qui n'a pas connu la guerre, d'autant, a-telle-soutenu, "il est entré en politique à un moment où l'antiracisme avait une forte valeur".
Macron "est d'une génération où l'indépendance de l'Algérie ne se discute plus. De ce fait, il peut poser des gestes, y compris envers les Français d'Algérie, sans risque politique. Et il a la possibilité de reconnaître la responsabilité de la France, sur le modèle de Jacques Chirac en 1995 à propos de la collaboration", a-t-elle expliqué, considérant que les souffrances pendant la guerre "n'ont pas eu la même échelle".
"La torture et les exécutions sommaires ont concerné des centaines de milliers d'Algériens. Quant aux camps de regroupements, ce sont deux millions d'Algériens qui y ont été placés. La nature des souffrances est aussi à prendre en compte. Ce n'est pas comparable d'avoir été victime de la torture ou d'avoir vu un proche exécuté et de s'être sauvé dans l'urgence pour échapper au massacre puis d'avoir vécu dans un camp des dizaines d'années dans des conditions certes misérables", a-t-elle tenu à souligner.
L'historienne, qui également l'auteure de "Violence ordinaire dans l'Algérie coloniale" (Ed. Odile Jacob, 2012), préconise, à cet effet, une "approche globale" de la France vis-à-vis de la guerre de libération qui devra être accompagnée d'un "travail diplomatique" afin, dit-elle, que "les gestes et discours ici ne puissent pas être mal interprétés".


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