La décision du président américain, Donald Trump, de reconnaître El Qods comme capitale d'Israël, a déclenché une série de manifestations à travers nombre de capitales du monde, et les réactions vont de la condamnation et la réprobation, alors qu'un climat de tension régnait autour de l'Esplanade des mosquées bouclée par les forces d'occupation israéliennes à l'occasion de la prière du vendredi. De l'Iran à la Malaisie en passant par la Jordanie jusqu'à la Turquie, des milliers de personnes sont sorties protester contre la décision du président américain Donald Trump de transférer l'ambassade des Etats-Unis à El Qods occupée. La quasi-totalité des manifestants ont témoigné d'une large réprobation teintée de craintes pour l'avenir du processus de paix au Moyen-Orient. Les Palestiniens ont commencé à exprimer leurs colère dès les premières heures ayant suivi la déclaration du président américain. Des heurts ont éclaté à Ghaza. Beit Lahem, Qaliqilya, Jenine, et les abords de Ramallah ont été aussi le théâtre d'affrontements sporadiques. Tous les présidents américains qui se sont succédés à la Maison Blanche depuis 1995 ont signé des dérogations pour reporter l'application d'une loi portant ce déplacement, sans jamais, toutefois, penser à l'annulation pure et simple ce texte. La loi en question avait été adoptée par le Congrès sous l'administration de l'ancien président américain Bill Clinton, soit 22 ans avant l'arrivée de Donald Trump. Le statut définitif du troisième lieu saint de l'islam a toujours été au coeur des négociations prévues dans le processus de paix au Moyen-Orient. Pour rappel, la communauté internationale qui s'oppose à la démarche des Etats-Unis n'a jamais reconnu El-Qods occupé comme capitale d'Israël ni l'annexion de sa partie orientale en 1967. Dans la résolution 2334, adoptée le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité "souligne qu'il ne reconnaîtra aucune modification aux frontières du 4 juin 1967, y compris en ce qui concerne El-Qods, autres que celles convenues par les parties par la voie de négociations".