L'urgence de la mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali a été de nouveau réaffirmée par l'ONU, estimant que seuls des progrès tangibles dans le processus de paix permettraient de parvenir à une stabilité durable dans ce pays. Dans ce contexte, le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qui a souligné mardi "les progrès encourageants" accomplis pour la cessation des hostilités entre les groupes armés et la reprise du dialogue inter-malien, a, toutefois, fait part de sa "préoccupation" quant à la situation qui prévaut au Mali à quelque mois des élections. Guterres s'exprimait dans son rapport trimestriel sur l'état de l'avancement de l'accord de paix au Mali, présenté au Conseil de sécurité. Le gouvernement malien avait pris la décision de reporter les élections locales et régionales afin de disposer du temps nécessaire pour répondre aux préoccupations des parties prenantes. Le secrétaire général a fait savoir qu'il a pris note de la décision, ajoutant que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a commencé à établir son plan de transition en vue de faciliter la restructuration échelonnée de la présence de l'ONU au Mali. Ce plan sera affiné en attendant l'achèvement de l'examen stratégique de la Minusma en mars 2018, qui donnera des indications complémentaires sur l'orientation future de la Mission onusienne, avant le renouvellement de son mandat en juin 2018.