Près de 25% des quelque 700 entreprises exportatrices algériennes que compte le pays sont assurés à la Compagnie algérienne d'assurances et de garantie des exportations (CAGEX), a indiqué mercredi son P-dg, Djilali Tarikat. La CAGEX ne couvre ainsi que 10% à 15% du volume global des exportations algériennes hors hydrocarbures, selon les chiffres avancés par M. Tarikat qui s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale, précisant que le prix de la police de l'assurance à l'export varie entre 0,15 et 1% du montant des produits exportés. "Cela ne sert à rien d'exporter la marchandise sans rapatrier la contre-partie (en devises)", a soutenu M. Tarikat, ajoutant que "même si l'impact du phénomène de non rapatriement n'est pas très significatif sur la balance de paiements, il est important en terme proportionnel". Toutefois, les sanctions prévues par la loi actuellement contre ce phénomène nécessitent une réforme afin de mettre les exportateurs "dans la position idéale pour s'épanouir sur le plan international", a-t-il noté. Outre les dispositifs juridiques, le P-dg de la CAGEX a considéré que le décollage de l'activité d'exportation en Algérie était également tributaire de l'amélioration du règlement de change, des infrastructures (stockage, chaîne de conditionnement...), de l'organisation de contrôle des frontières, de la promotion des services aux exportateurs, de l'enrichissement de la flotte algérienne en transport maritime et aérien, et du "toilettage" au niveau des banques pour leur donner la possibilité de mieux accompagner les exportateurs. "Si les verrous sont levés, vous allez certainement constater une prolifération positive des exportateurs", a-t-il considéré. Créée en 1996, la CAGEX à pour mission d`assurer les risques commerciaux, politiques, de non transfert et les risques de catastrophes naturelles lors des transactions à l`export.