Le président de la Fédération nationale des distributeurs de lait, Oulmi Farid, a appelé le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche ainsi que l'administration générale du Groupe industriel de production du lait et de ses dérivés (Giplait), à ouvrir les portes du dialogue pour parvenir à un accord concernant la perturbation dans la distribution du lait dans la wilaya d'Alger. Dans une déclaration à l'APS, M. Oulmi a indiqué qu'une délégation de la fédération se rendra lundi au ministère de l'Agriculture, à l'effet de déposer une demande d'audience au ministre Abdelkader Bouazghi, après avoir obtenu l'aval de l'Union générale des Commerçants et Artisans algériens (UNCAA). Le représentant de la fédération avait rencontré jeudi dernier le président directeur général de Giplait, sans pour autant parvenir à un accord. Alors que les distributeurs de lait demeurent attachés à leurs revendications, l'administration exige la signature par ces distributeurs de la convention conclue entre l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et le ministère du Commerce, avant l'ouverture de tout débat. La marge bénéficiaire des distributeurs est passée de 0.75 centime/L à 0.90 centime en 2016. La fédération a appelé l'administration à annuler le système de facturation au sein de ses laiteries et à le remplacer par des bons de livraison, pour éviter de payer des charges aux services d'impôts, puisque cette catégorie est prestataire de services et n'assure pas une activité purement commerciale, a-t-il dit. M. Oulmi a fait savoir que le nombre des distributeurs de lait au niveau national est estimé à 1500 distributeurs collaborant avec 119 laiteries, dont 15 publiques, ajoutant que certains ont à leur actif plus de 35 ans d'ancienneté. Le président de la Fédération nationale des distributeurs de lait a précisé en outre que les distributeurs du Groupe Colaital de Birkhadem ont refusé de signer la convention conclue entre l'ONIL et le ministère du Commerce pour préserver les acquis accordés par le Groupe à ces distributeurs. Il a indiqué, à cet égard, que les distributeurs refusent toute négociation portant sur la suppression de l'avantage qui leur est accordé par le Groupe depuis des années, à savoir 6 citernes de lait contre 500 distribuées, appelant à l'ouverture d'un dialogue autour des clauses de cette convention.