Une nouvelle initiative politique, progressiste et sociétale, baptisée "Collectif Qadiroun" a été lancée, dimanche, à Tunis, regroupant des partis politiques, des associations et des personnalités nationales, alors que les forces politiques ont été appelées à se réunir autour d'un "front électoral unifié" en prévision des prochaines échéances électorales, a rapporté l'agence de presse TAP. Selon ses fondateurs, ce collectif se distingue de "l'aspect statique" des partis politiques, qui ont opté pour la centralisation du pouvoir. D'après sa charte, Qadiroun est une initiative qui cible toutes les régions du pays et vise à former une large coalition politique et démocratique", apte à réussir les prochaines échéances électorales" en misant sur une action différente au sein de ses structures. "La prise de décisions sera exercée d'une manière démocratique, loin des tractations politiques, sur la base d'un pouvoir décentralisé afin de permettre à chaque région de choisir son propre candidat aux législatives" selon cette charte. Mohamed Ben Romdhane, coordinateur général du collectif, a indiqué que cette initiative a pour objectif de faire sortir le pays de la crise actuelle, précisant que "hormis le mouvement Ennahdha, le seul parti politique organisé et structuré, toutes les forces démocratiques sont dispersées". Jomâa a insisté sur le besoin de cette région de développer l'agriculture, le tissu industriel et les industries de transformation pour trouver des solutions au chômage des jeunes et renforcer les mécanismes de formation et d'encadrement selon les spécificités de développement de la région. Le président du parti a évoqué, à cette occasion, "la dégradation des indicateurs économiques, et l'échec du gouvernement actuel à tenir ses promesses, notamment en matière des grandes réformes", soulignant que "la Tunisie a besoin aujourd'hui d'une alternative pour la reconstruction et la réforme". Il a, dans le même sillage, mis l'accent sur l'importance de s'appuyer sur des politiques susceptibles de mobiliser les investisseurs dans le secteur privé à travers la résolution des problèmes fonciers, la modernisation de l'infrastructure de base et le développement des services, pour faire de la région une locomotive de développement agricole en Tunisie. Il a enfin appelé le gouvernement à "favoriser le bon déroulement des élections dans un climat de liberté et de transparence et garantir la neutralité de l'administration et l'indépendance des médias".