Les populations les plus pauvres sont les plus affectées par la pollution atmosphérique, a indiqué un rapport de l'ONU environnement publié sur son site web. "De Lagos à Lahore, en passant par Londres, les populations les plus pauvres sont les plus touchées de l'air car les personnes les plus démunies ont tendance à être évincées des banlieues verdoyantes où les autoroutes sont moins nombreuses et la qualité de l'air est meilleure", selon le constat de l'organisation onusienne. La pollution de l'air est causée par des particules et des gaz nocifs libérés dans l'air. Elle entraîne la mort prématurée par le biais de maladies cardiaques, d'accident vasculaire cérébral et de cancers, ainsi que par des infections aiguës des voies respiratoires inférieures. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la pollution de l'air intérieur et extérieur a été responsable d'environ 7 millions de décès dans le monde en 2016. Les auteurs du rapport font remarquer que la plupart des décès liés à la pollution atmosphérique enregistrés se produisent dans les pays en développement, où la législation est faible ou non appliquée, les normes d'émissions des véhicules moins strictes et les centrales à charbon plus répandues. Cette année la Journée mondiale de l'environnement, qui sera célébré le 5 juin en Chine aura pour thème la "pollution de l'air". A cette occasion l'ONU Environnement exhorte la communauté internationale à s'attaquer à ce tueur silencieux à l'aide des 4R : réduire, recycler, réutiliser, récupérer, brûler moins, gaspiller moins, marcher plus et conduire moins, et adopter des technologies propres. Les gouvernements sont encouragés à renforcer leur surveillance de la qualité de l'air et à se conformer aux directives de l'Organisation mondiale de la santé, tout en menant des actions communes dans le domaine des finances, de l'environnement, de la santé et de l'industrie et sur les plans nationaux et municipaux. "Il faut réunir les citoyens, les gouvernements nationaux et locaux, les principaux ministères, le secteur privé, les finances et les universités, et créer de nouveaux partenariats", a affirmé Rob de Jong, responsable de la qualité de l'air et de la mobilité électronique à ONU Environnement. La campagne mondiale "Respire La Vie", menée par l'Organisation mondiale de la santé, la Coalition des Nations Unies pour l'environnement et le climat et la qualité de l'air, soutient une série d'initiatives d'assainissement de l'air impliquant 55 villes, régions et pays et s'adressant à plus de 153 millions de personnes.