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300 millions d'enfants dans le monde respirent de l'air toxique
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2016

Un enfant sur sept vit dans un endroit où la pollution excède jusqu'à six fois les normes internationales, selon un rapport de l'Unicef publié lundi.
La pollution de l'air affecte très gravement 300 millions d'enfants dans le monde, soit un sur sept, et contribue à la mortalité d'un enfant sur dix âgé de moins de cinq ans, avance l'Unicef dans un rapport publié lundi 31 octobre. « Environ 2 milliards d'enfants vivent dans des zones où les niveaux de pollution dépassent les standards établis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et 300 millions d'entre eux sont confrontés à un air extrêmement toxique», explique Anthony Lake, le directeur général du Fonds des Nations unies pour l'enfance. En présentant ce rapport à une semaine de l'ouverture de la conférence sur leclimat, la COP22, qui doit se tenir à Marrakech, au Maroc, du 7 au 18 novembre, l'organisation onusienne insiste sur le risque mortel que fait couriraux plus jeunes la pollution de l'air. Elle représente un fléau, qu'elle s'exerce à l'extérieur, notamment dans les milieux urbains, ou à l'intérieur, en particulier pour les enfants de familles pauvres vivant en zone rurale, dans les pays endéveloppement où le charbon et le bois sont utilisés pour cuisiner et se chauffer. Cet air pollué affecte plus les enfants que les adultes, car ils respirent deux fois plus rapidement et absorbent plus d'air – et donc de particules nocives – rapporté à leur poids, détaillent les auteurs du rapport. Leur système immunitaire est plus faible et leur cerveau est encore en train de se développer. Selon l'Unicef, la capacité pulmonaire des enfants vivant dans des environnements pollués serait réduite de 20 %, soit les mêmes conséquences que dans un foyer où ils subiraient le tabagisme passif. «Ces substances peuvent endommager le développement cérébral» «Les substances polluantes endommagent les poumons des enfants mais elles peuvent aussi franchir les barrières protectrices du cerveau et endommager irrémédiablement leur développement cérébral, compromettant leur avenir», insiste Anthony Lake, qui estime le coût de ces dommages à plus de 0,3% du produit intérieur brut mondial, un pourcentage en augmentation. Sur les 7 millions de personnes dont la mort est liée à la pollution de l'air, selon l'OMS, l'Unicef estime à 600 000 le nombre des enfants de moins de 5 ans concernés. 920 000 meurent chaque année de pneumonie, et plus de la moitié de ces décès seraient liés à la pollution de l'air. C'est dans les pays en développement que l'on trouve la situation la plus dramatique. L'Asie du Sud compte le plus grand nombre d'enfants respirant un air dépassant les normes de l'OMS (620 millions), suivie par l'Afrique (520 millions) et l'Asie de l'Est et le Pacifique (450 millions). La qualité de l'air intérieur est la principale cause des décès liés à la pollution chez les enfants de moins de 5 ans en Asie du Sud-Est (133 000 décès), en Afrique (287 000) et en Asie de l'Est et dans le Pacifique (28 000). En Europe, sur les 4 000 décès recensés, 3 000 seraient en rapport avec la pollution intérieure. «Cela concerne l'ensemble des sociétés.» C'est armée de ces chiffres que l'organisation internationale se rend au Maroc, afin de plaider pour une lutte plus efficace contre la pollution, en réduisant par exemple le recours aux énergies fossiles, et pour la protection des plus vulnérables, en évitant par exemple déconstruire des écoles ou des terrains de jeux à proximité d'usines polluantes. «Protéger les enfants de la pollution, ce n'est pas seulement dans leur seul intérêt, cela concerne l'ensemble des sociétés, avec le bénéfice lié à la réduction des coûts de santé, en augmentant la productivité, en proposant un environnement plus sain, en construisant un développement durable», résume Anthony Lake. La pollution de l'air coûte 225 milliards de dollars à l'économie mondiale La pollution atmosphérique est responsable d'un décès sur dix dans le monde, six fois plus que le paludisme, selon un rapport de la Banque mondiale. La pollution atmosphérique est responsable d'un décès sur dix dans le monde, six fois plus que le paludisme. Un fléau sanitaire qui entraîne un colossal manque àgagner pour l'économie mondiale : 225 milliards de dollars (199 milliards d'euros) de pertes de revenus par an. En publiant, jeudi 8 septembre, une évaluation du fardeau financier que fait peser la mauvaise qualité de l'air, la Banque mondiale cherche à susciter un sursaut. La pollution de l'air extérieur, notamment due aux particules fines, a tué 2,9 millions de personnes en 2013, selon les derniers chiffres publiés, jeudi, par l'institution internationale, en collaboration avec l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME). Si l'on y ajoute les effets de la pollution dans les foyers – notamment ceux de l'utilisation de combustibles solides pour se chauffer et cuisiner –, le nombre de morts s'élève à 5,5 millions. Au final, la pollution est le quatrième facteur de décès prématuré dans le monde, et 87% de la populationsur la planète est plus ou moins exposée aux pathologies qu'elle entraîne (maladies cardiovasculaires, cancers des poumons, maladies pulmonaires chroniques, infections respiratoires). «Le coût économique de la mortalité prématurée lié à ce fléau appelle à agir vite», martèle la Banque mondiale dans son rapport. D'autant que depuis 1990, ce coût n'a cessé de croître, en dépit du développement économique des pays et des progrès réalisés en matière de santé. Si les jeunes enfants et les personnes âgées en sont les premières victimes, les effets délétères de la pollution n'épargnent aujourd'hui pas la population en âge de travailler et ont dès lors aussi de lourdes retombées en termes de pertes de revenus du travail, qui se sont accrues de 40 % entre 1990 et 2013. Un coût plus lourd pour les pays jeunes Ce coût est d'ailleurs plus élevé dans les pays ayant une population jeune, les conséquences de la pollution venant diminuer la capacité de gains de celle-ci. Ainsi en Afrique subsaharienne, les pertes de revenus du travail représentent chaque année l'équivalent de 0,61 % du produit intérieur brut (PIB), et en Asie du Sud-Est, 0,83%. Tandis qu'en Europe ou en Amérique du Nord, régions confrontées au vieillissement de leur population, ces pertes représentent respectivement 0,13% et 0,11% du PIB. Pour marquer encore davantage les esprits, la Banque mondiale a aussi cherché à mesurer le coût des impacts de la pollution en termes de bien-être. Elle a pour cela évalué le coût des compromis que les individus sont prêts à réaliser pour réduire le risque de mourir prématurément. Comme, par exemple, la réduction des activités sportives ou de la consommation, qui se traduit par autant de recettes en moins pour l'économie des pays. Au final, ce coût de la pollution de l'air s'élèverait à 5 110 milliards de dollars (4 543 milliards d'euros) par an. Efforts insuffisants En Asie orientale-Pacifique et en Asie du Sud, ces pertes en termes de bien-être se sont fortement accrues (de près de 80 %) depuis 1990 et atteignent aujourd'hui respectivement l'équivalent de 7,5 % et 7,4 % du PIB. En Europe-Asie centrale et en Amérique du Nord, bien que légèrement en recul, elles représentent encore l'équivalent de 5 % et 3 % du PIB. C'est en Amérique latine et en Afrique du Nord qu'elles se révèlent en fait les moins lourdes, s'élevant respectivement à 2,4 % et 2,5 % du PIB. «Il est difficile de dire précisément pourquoi ces coûts sont plus bas dans telle ou telle région. Mais une chose est sûre, relève Urvashi Narain, économiste de l'environnement au sein de la Banque qui a coordonné l'étude. En Amérique latine comme dans la région Afrique du Nord - Moyen-Orient, on a constaté de grands progrès dans la lutte contre la pollution intérieure, avec notamment des efforts pour favoriser l'accès à des combustibles plus propres pour cuisiner.» A ce coût, déjà colossal, s'ajoutent encore les coûts de la maladie (1 400 milliards d'euros en Europe chaque année), les pertes de compétitivité, la baisse de la productivité agricole... «Ces coûts additionnels, non pris en compte dans cette étude, rendent d'autant plus urgente la nécessité d'agir pour réduire la pollution», relève la Banque mondiale. Et d'insister : «La persistance des effets délétères de la pollution montre que les efforts pour améliorer la qualité de l'air n'ont pas été suffisants et que réduire les coûts de ce fléau exige une action plus ambitieuse.»

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