Le ministre des Travaux publics et des Transports, Mustapha Kouraba, a accordé, lundi, un délai d'un mois à la Société algérienne des ponts et travaux d'arts (SAPTA), en charge du projet de l'échangeur de Chenoua (Tipasa), en vue de la livraison de l'infrastructure qui enregistre un retard de plus de 18 mois. "Il est inadmissible et injustifié d'enregistrer un retard de 18 mois dans la réalisation d'un pont-échangeur" devant relier l'autoroute Bou Ismail-Cherchell à la partie Ouest de la ville de Tipasa en direction de Chenoua, a-t-il soutenu. Le ministre, qui effectuait une inspection du chantier de ce projet, dont le délai était fixé à pas plus de 12 mois, a averti que des "sanctions sévères" seront infligées "en cas de non réception du projet avant la prochaine saison estivale". M. Kouraba a insisté, auprès des responsables de l'entreprise SAPTA, sur l'impératif respect du délai accordé (un mois) en vue de la livraison du projet, "soit durant le mois de juin prochain", affirmant qu'il assurera "personnellement le suivi de la cadence des travaux". Le projet de l'échangeur de Chenoua a été lancé en chantier en novembre 2017, pour un délai de réalisation fixé à 12 mois. La cadence des travaux est néanmoins restée "faible" au point de transformer le voyage des visiteurs de la côte Ouest de Tipasa durant l'été 2018 en "véritable cauchemar", comme qualifié par le wali Mohamed Bouchama, qui a lancé une dernière mise en garde à l'entreprise Sapta, avant la résiliation de son contrat. En visitant le projet de l'évitement de la ville de Cherchell, d'un linéaire de 18 km, dont un tronçon de 14 km a déjà été réceptionné, des instructions ont été également données au groupement d'entreprises en charge du projet, en vue de sa "livraison durant le dernier trimestre de cette année". Le restant des travaux de cet évitement reliant Cherchell à Hadjeret Ennous, en passant par Sidi Ghilés, porte sur la réalisation d'un tronçon de 4 km, englobant trois ponts, dont deux viaducs d'une hauteur de 70 mètres qui enregistrent des contraintes entravant l'avancement du projet, a-t-on indiqué sur place. Le ministre des Travaux publics et des Transports s'est, cependant, dit "satisfait" de la qualité de réalisation des travaux de ce projet, dont le taux d'avancement est estimé à 82%.