L'Algérie a importé 28.000 tonnes de viande rouge entre le 1 janvier et le 13 mai 2019, soit près de 70.000 têtes bovines, a indiqué dimanche le Directeur des services vétérinaires (DSV) au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Kadour Hachemi Karim. Dans une déclaration à l'APS, M. Kadour Hachemi a affirmé que cette quantité constituée de différentes viandes avait été soumise à toutes les mesures de contrôle, par les services vétérinaires du secteur, soulignant que ces opérations d'importation "viennent compléter la production nationale de têtes ovines et bovines abattues à l'intérieur du pays et vendue au niveau des marchés pour répondre aux besoins des citoyens notamment en ce mois de Ramadhan". Les services vétérinaires attribuent des licences "ouvertes" aux opérateurs pour l'importation des viandes rouges, sans limiter les quantités importées par chaque opérateur. Cette mesure compte parmi d'autres visant à faciliter les opérations d'importation et à alléger les procédures d'importation des produits alimentaires. Auparavant, l'importation des viandes et d'autres produits obéissaient à un système de quotas, en limitant les quantités de viandes importées. Pour ce qui est des mesures de contrôle, le même responsable a affirmé que chaque produit d'origine animale qui passe par les frontières (vivant ou abattu), est soumis à un contrôle, à travers le prélèvement d'échantillons. Le produit est renvoyé au pays d'origine, s'il n'est pas conforme aux normes en vigueur. Des équipes spécialisés effectuent des visites au niveau des abattoirs et des fermes afin de prélever des échantillons et d'effectuer des analyses, a-t-il indiqué, soulignant qu'"aucun cas de dépassement n'avais été enregistré durant l'année en cours au niveau des fermes et des abattoirs". Les contrevenants s'exposent à la saisie du produit et à des amendes ainsi qu'à des poursuites judiciaires, souligne la même source. Concernant les abattoirs non autorisés et l'abattage anarchique au niveau des marchés populaires, le directeur des services vétérinaires a indiqué que le secteur œuvre actuellement en coordination avec les services concernés relevant du ministère du Commerce au contrôle des marchés populaires et à l'interdiction de l'abattage anarchique des volailles, appelant les citoyens à s'abstenir de s'approvisionner de ces produits sensibles dans des lieux non contrôlés. Concernant la production locale des produits laitiers et lait non pasteurisé, le même responsable a fait savoir que ces produits présentent un danger majeur pour la santé du consommateur faute de pasteurisation ainsi qu'à des maladies transmissibles via le lait tel que la fièvre de Malte. A ce propos, les citoyens sont appelés également à ne pas acheter les produits laitiers non pasteurisés ou dans des endroits inconnus. Selon M. Kaddour Hachemi, les services de contrôle ne peuvent pas seuls faire face à ces phénomènes d'où l'importance de sensibiliser davantage les citoyens au danger de leur consommation. Dans ce cadre, le secteur soutient la filière du lait en encourageant les agriculteurs à prendre le produit à la laiterie en contrepartie de 12 DA/litre et en accordant une valeur ajoutée de 4 DA/litre aux collecteurs de lait et de 2 DA/L pour les agriculteurs qui prennent des échantillons de leurs produits pour analyse dans des laboratoires.