Les partis politiques représentés à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont tenu des réunions de concertation en prévision de l'élection d'un nouveau président de la chambre basse en remplacement de Mouad Bouchareb, qui a démissionné récemment. Plusieurs groupes parlementaires de formations politiques représentées à l'APN ont apporté leur soutien à la candidature du député Slimane Chenine de l'Union Ennahda-Adala-Bina en attendant la décision des députés du parti du Front de libération nationale (FLN), en réunion actuellement au siège de l'APN. A ce propos, le député du Front El Moustakbel, Hadj Belghouti, a fait état d'un "consensus" lors d'une réunion ayant regroupé outre son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), Tajamou Amel El-Djazaïr (TAJ), le Mouvement populaire algérien (MPA) et l'Union Ennahda-Adala-Bina, autour de la personne de Slimane Chenine pour la présidence de l'APN, "en tant que personnalité modérée appartenant à un parti modéré pour diriger la prochaine étape". Pour sa part, "le RND a renoncé à présenter un candidat et a décidé d'apporter son soutien au député Sliman Chenine", a déclaré le président de son groupe parlementaire à l'APN, Fouad Benmerabet, ajoutant que cette position vise à "asseoir les fondements du dialogue et rapprocher les vues entre acteurs politiques en vue de sortir de la crise et d'aller, dans les plus brefs délais, vers une présidentielle régulière et transparente, tout en respectant les principes de la Constitution". Il a appelé, dans ce sens, à "passer d'une gestion unilatérale à une véritable gestion consensuelle et collective". De son côté, le député Lakhder Benkhellaf de l'Union Ennahda-Adala-Bina s'est félicité des résultats de cette réunion et du choix "d'un président de l'opposition et du courant islamique national, une première dans l'histoire du Parlement algérien", a-t-il dit. Il a estimé, en outre, que "l'intérêt du pays exige de choisir des personnes qui ne sont pas impliqués dans la corruption et qui n'ont pas participé à la gestion des institutions de l'Etat. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du MPA, Cheikh Barbara, a indiqué qu'il a été convenu avec nombre de groupes parlementaires à savoir le FLN, le RND, TAJ et Al-Moustakbal, que le prochain président "ne doit pas être impliqué dans des affaires de corruption et ne doit pas avoir occupé, auparavant, des postes de responsabilité", des qualités dont jouit le candidat Slimane Chenine, a-t-il soutenu. En revanche, le groupe parlementaire du MSP a décidé de boycotter cette séance, estimant, par la voix de son président Ahmed Sadouk, qu'il n'est pas concerné par cette question. Par ailleurs, le groupe parlementaire du FLN qui n'a pas encore tranché la question de la candidature et une séance de travail à huis clos se poursuit avec son SG, Mohamed Djemai.