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Affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale: des hommes d'affaires se constituent partie civile contre le ministère de l'Industrie
Le président de la première chambre pénale près la Cour d'Alger a auditionné, mercredi au quatrième jour du procès en appel des accusés impliqués dans les deux affaires relatives au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale pour la Présidentielle d'avril 2019, des hommes d'affaires, constitués partie civile contre le ministère de l'Industrie. Parmi ces hommes d'affaires figure le vice-président du groupe Cévital, Rebrab Omar qui a affirmé que son groupe s'était constitué partie civile "contre l'Etat, représenté par le ministère de l'Industrie", estimant que son groupe était "victime de marginalisation par ce ministère à l'époque de l'ancien ministre, Abdeslam Bouchouareb". Le ministère, a-t-il expliqué, avait refusé "la réception du dossier du Groupe Cévital qui représentait la société Hyundai Algérie, pour investir dans le montage automobile". Il a précisé, dans ce cadre, que le Groupe "était indésirable et sa marginalisation l'avait contraint à licencier 400 travailleurs", ajoutant que "le Groupe est interdit de gérer près de 3 milliards DA gelés", expliquant que "l'objectif de se constituer partie civile est de permettre au groupe de reprendre ses activités". Dans le même contexte, d'autres hommes d'affaires, constitués partie civile, dont les frères Achaibou, ont déploré "les obstacles rencontrés par leurs entreprises de la part du ministère de l'Industrie à l'époque du ministre Bouchouareb ainsi que les atermoiements dans l'octroi d'agréments pour leurs projets". Ont été également auditionnés, mardi, des témoins, des accusés, d'anciens cadres du ministère de l'Industrie, des hommes d'affaires et des membres de la campagne électorale de l'ancien Président, Abdelaziz Bouteflika. Ce procès intervient suite à l'appel interjeté par le Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre 2019, par le Tribunal de Sidi M'hamed, condamnant, notamment, l'ancien ministre de l'Industrie, Abdeslam Bouchouareb, par contumace, à 20 ans de prison ferme, avec émission d'un mandat d'arrêt international à son encontre, les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia à une peine de 15 ans de prison ferme avec confiscation de tous ses biens, et Abdelmalek Sellal, à une peine de 12 ans de prison ferme, des anciens ministres Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda à une peine de 10 ans de prison ferme pour chacun d'eux.