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Cancer/Covid-19: "ne pas baisser la garde dans la prise en charge du cancer au risque de coûter cher à la société à l'avenir"
Publié dans Algérie Presse Service le 04 - 11 - 2020

Le professeur Messaoud Zitouni a affirmé qu'il ne faut pas baisser la garde dans la prise en charge du cancer, en raison de la focalisation des efforts sur la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, ce qui risquerait de coûter cher à la société à l'avenir, au moment où un responsable au ministère de la Santé a assuré que les centres anti-cancer "ne se sont pas arrêtés" depuis l'apparition de la pandémie.
Dans une déclaration à l'APS, le Pr Zitouni, chargé du suivi et de l'évaluation du plan national de lutte contre le cancer 2015/2019 , a souligné "qu'il ne faut pas baisser la garde dans la prise en charge du cancer, au risque de coûter +cher+ à la société durant les années à venir notamment l'augmentation de la mortalité", insistant sur l'importance de poursuivre les efforts dans le cadre du plan national de lutte contre le cancer, notamment en ce qui concerne «la relance du programme national de dépistage et de diagnostic organisés du cancer du sein".
Le spécialiste a insisté sur le cancer du sein, à l'occasion de la fin du mois d'octobre "rose", consacré par les Nations Unies à la sensibilisation et à la lutte contre ce type de cancer «le plus répandu en Algérie qui enregistre 14 000 nouveaux cas, contre 50 000 à 55 000 cas enregistrés en 2019».
Pour sa part, le directeur général des structures sanitaires au ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, Pr Lyes Rahal a assuré que les activités des centres anti-cancer (CAC) ne se sont pas arrêtés en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, affirmant que «depuis l'apparition du virus en Algérie aucun service de ces centres n'a été dédié à la prise en charge de la Covid-19».
Il a affirmé que «le cancer était et demeure parmi les priorités du secteur» qui veille à améliorer la qualité des services en faveur des patients et à les rapprocher des citoyens, à travers l'ouverture de plusieurs centres spécialisés dans le but d'assurer une plus large couverture à l'échelle nationale.
Le Pr Zitouni a souligné que le programme national de dépistage et de diagnostic du cancer du sein a montré «son efficacité», appelant à doter les spécialistes supervisant ce programme de tous les moyens nécessaires pour sa réussite dans le futur.
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Les résultats de l'application et de l'évaluation de ce programme a montré plusieurs faiblesses liées essentiellement à la bureaucratique qu'il convient d'éradiquer pour assurer de bons résultats dans ce domaine, a-t-il ajouté.
D'autre part, le même expert a estimé que le dépistage et diagnostic précoces de ce type de cancer à ses débuts (c'est-à-dire avant que la tumeur n'atteigne une taille importante) permet de procéder à un traitement facile, rapide et peu coûteux qui est parfois suivi d'une intervention chirurgicale complétée par une chimiothérapie et une radiothérapie dans de très peu cas.
Le Plan national de lutte contre le cancer a ciblé le cancer du sein en mettant en place un programme national de dépistage et de diagnostic précoces, en coopération avec un groupe d'experts et d'associations. Après deux ans de travail, Ils sont parvenus à établir une feuille de route ciblant "5 régions pilotes à savoir Tipaza, Laghouat, Biskra, Tlemcen et Constantine".
Les Centres de Tlemcen et de Constantine ont coopéré avec la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) qui a lancé depuis 2010 une opération de dépistage précoce au profit des femmes assurées et des ayants droit, dans ces régions à travers le diagnostic de la tumeur qui peut affecter le sein au moyen d'un appareil de mammographie.
A cet égard, il a insisté sur "l'impératif pour chaque femme âgée de 40 ans et plus de subir des examens mammographiques tous les deux ans sans interruption jusqu'à 70 ou 75 ans pour prévenir le cancer du sein ou le prendre en charge tôt en cas de détection".
Pour le Pr. Zitouni, le diagnostic et dépistage précoces sans programme préétabli, ni feuille de route "outre le fait qu'ils ne donnent pas de bons résultats, ils peuvent être dangereux pour la santé des femmes atteintes", et ce contrairement "au dépistage organisé qui a donné des résultats probants en évitant à la patiente l'ablation du sein".
"Bien que des progrès significatifs aient été enregistrés en matière d'amélioration de la prise en charge du cancer en général et du cancer du sein en particulier à travers notamment le lancement du Registre national et l'ouverture de plusieurs centres de traitement pour assurer une large couverture pour toutes les régions du pays en sus du renforcement des campagnes de formation et de sensibilisation, certains obstacles subsistent encore sur le terrain".
Il s'agit de l'organisation des rendez-vous de radiothérapie et du retard enregistré dans le lancement de recherches et d'enquêtes scientifiques sur la propagation de cette maladie chez une tranche d'âge jeune allant de 35 à 49 ans, contrairement aux femmes européennes qui y sont exposées à l'âge de 55 ans et plus.
Le recours des malades aux thérapies traditionnelles, à l'origine du retard du traitement et des complications
Entre autres obstacles entravant un bon traitement, les spécialistes ont cité le recours des malades au dépistage et aux analyses médicales à un stade avancé de la maladie, ce qui rend difficile la prise en charge de la maladie et la possibilité de baisser le taux de mortalité, outre le recours de certaines patientes aux thérapies traditionnelles, à l'instar de l'herboristerie, des pratiques contre lesquelles les oncologues mettent en garde.
Les spécialistes dans le domaine de la prise en charge et de la lutte contre le cancer ont exprimé leur souhait de "trouver une solution au problème lié aux rendez-vous de chimiothérapie à travers le lancement par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière d'une plateforme numérique pour l'organisation et la répartition des rendez-vous entre les différents centres de soins et ce en vue de désengorger les deux centres de lutte contre le cancer, à savoir: Blida et le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d'Alger.
Concernant la sensibilisation à l'impérative prévention du cancer du sein, plusieurs institutions nationales, soutenues par des campagnes lancées par des associations, avaient pris l'initiative d'aider les malades en sillonnant les différentes régions du pays pour sensibiliser les femmes aux risques de cette maladie et accompagner les spécialistes dans le cadre de la clinique mobile pour le dépistage précoce au niveau des wilayas pilotes.
Les spécialistes ont mis l'accent, dans ce sens, sur "l'impératif de procéder à un auto-dépistage du sein et des zones environnantes, estimant que cette opération, facile et peu couteuse, permet de sauver des vies.
Sur le plan du traitement, les spécialistes ont plaidé pour la prescription de médicaments novateurs qui ont contribué, dans les pays où ils sont utilisés, à "améliorer la qualité de vie des malades et classer cette maladie parmi les maladies chroniques".
Pour rappel, le cancer du sein coûte à l'Etat, au premier stade de la maladie, 300.000 Da/cas et près de 5 millions Da à des stades avancés.


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