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Entre tensions et dialogues : quel avenir avec Macron?
Relations franco-algériennes
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 12 - 2025

Les relations entre l'Algérie et la France sont entachées de désaccords qui semblent irréconciliables, principalement en raison de questions de souveraineté algérienne. En menant de front divers objectifs souvent contradictoires, parfois dénués de cohérence, en Afrique et ailleurs, sans réelle coordination ni respect pour ses partenaires, la France se retrouve dans une impasse.
Une sorte d'obstacle intérieur semble paralyser sa capacité à évoluer. L'Algérie perçoit ses démarches comme l'expression d'une volonté de domination qui freine toute perspective de coopération. La persistante d'un «regard omniprésent» continue de peser sur cette dynamique.
Une France en crise, vulnérabilisée
Il est rapporté que la France subit déjà des pertes importantes, estimées par des sources non-officielles à 18 milliards d'euros, dans ses relations avec l'Algérie, conséquence de politiques jugées chaotiques et irrationnelles. Il est illusoire de vouloir provoquer, faire pression ou sanctionner un partenaire qui détient un levier stratégique et possède une certaine souplesse sans risquer de se porter préjudice. Aujourd'hui, la France dépend davantage de l'Algérie que l'inverse.
La position française se retrouve affaiblie par un isolement croissant, marqué par l'érosion de ses alliances et une incapacité à honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Cette perte d'influence, particulièrement marquée en Afrique, semble irréversible. À présent, elle ne conserve plus que le soutien de quelques membres de la CEDEAO, une organisation dont l'influence reste limitée. Les relations internationales ne peuvent plus reposer sur des sentiments nostalgiques, mais bien sur des collaborations économiques fondées sur des intérêts réciproques.
Sur le plan national, la France traverse une crise politique exacerbée par un système de gouvernance de plus en plus décrié. Face à l'ampleur des enjeux actuels, Emmanuel Macron et son gouvernement paraissent à court de solutions. Leur gestion, marquée par une série d'improvisations, contribue à fragiliser encore davantage l'autorité de l'Etat. La classe dirigeante est perçue comme manipulatrice et incohérente, ses discours révélant souvent des contradictions flagrantes.
Cette approche, où les intentions réelles semblent constamment diluées derrière une rhétorique sophistiquée, ne fait qu'alimenter la méfiance. En adoptant une posture arrogante et en tentant d'imposer ses propres règles tout en usant de menaces, la France risque non seulement de perdre ce qu'elle espère obtenir, mais aussi ce qu'elle possède déjà. Il est hasardeux de prendre des mesures offensives contre un pays dont on dépend partiellement sans s'exposer à de sérieuses répercussions.
Dès lors, la France est destinée à devenir un partenaire secondaire et fragile aux yeux de l'Algérie. Ce statut est aggravé par une économie vacillante (*) et une défiance croissante envers ses dirigeants. Face à cette réalité, l'Algérie se tourne vers des options stratégiques renouvelées, cherchant à consolider son autonomie et à diversifier ses alliances.
L'obstacle de l'arrogance française et perspectives algériennes
La France s'efforce, une fois de plus, de "restaurer" ses relations avec l'Algérie affichant un enthousiasme débordant qui ressemble davantage à l'illusion d'un dialogue interne qu'à une véritable démarche diplomatique !
Emmanuel Macron dit vouloir combiner ''humilité'' et ''exigence'', tandis que Sébastien Lecornu, empreint de duplicité, espère convaincre les dirigeants algériens de «refonder cette relation, sans faiblesse, sans naïveté» pour «réparer la panne». De son côté, Laurent Nunez va jusqu'à déclarer que «l'Algérie doit accepter nos conditions».
Cependant, l'Algérie, n'est pas leur souffre-douleur ni l'exutoire de leurs frustrations. Leur attitude n'est que le reflet de leur arrogance, dissimulant leur incompétence à gouverner.
Il est impensable d'imaginer que les dirigeants algériens puissent croire un soupçon de ce que proposent les dirigeants français, en particulier leur volonté de "restaurer" ses relations avec l'Algérie, alors que parallèlement, leur DGSE entretient des projets visant à instrumentaliser des pseudos-opposants ainsi qu'une organisation qualifiée de terroriste (le MAK) pour créer des divisions en l'Algérie.
Cet esprit néocolonialiste, profondément ancré dans une partie de l'élite française, persiste et devra probablement attendre encore deux ou trois générations avant de s'effacer complètement. Dans l'immédiat, tout changement concret semble inenvisageable, car ces comportements sont aggravés par un déclin moral et matériel qui limite leur vision. Ils tentent désespérément d'échapper à l'impasse en essayant d'escalader un mur, en utilisant des pays africains, dont l'Algérie, comme marche-pied pour poursuivre leur quête d'influence.
La France sous la présidence de Macron ne suscite pas l'intérêt qu'on pourrait lui accorder. Elle ne possède même pas la grandeur à laquelle elle prétend. L'Algérie n'a pas besoin de la France, elle a besoin qu'elle lui fiche la paix, qu'elle cesse ses ingérences et son arrogance, et qu'elle cherche ailleurs des alliés complaisants et serviles comme elle en a déjà. Dans ce paradigme, les dirigeants français demeurent incapables de transcender leur mentalité héritée du colonialisme, cristallisée dans une attitude condescendante qui les fige.
En s'accrochant à de telles postures, ils continueront à perdre du terrain au profit de nouveaux partenaires puissants ou de pays émergents, plus intègres, qui saisissent mieux les valeurs des relations internationales tout en respectant la souveraineté des autres. Cette France semble encore enfermée dans une vision archaïque et désespérante, datant de plus d'un siècle !
L'examen des relations entre l'Algérie et la France met en évidence les défis persistants qui émergent d'un passé historique complexe, où les héritages coloniaux, les divergences d'intérêts nationaux et les perceptions mutuelles influencent constamment les dynamiques diplomatiques. La manière dont la France sera perçue à l'avenir comme un partenaire fiable dépendra de sa stabilité économique, de son image internationale, de la confiance accordée à ses dirigeants et de son respect des principes de courtoisie et de diplomatie.
Enfin, il est toutefois curieux d'observer que ce ne sont ni la Suède, ni la Finlande, ni encore la Norvège, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne, la Russie, la Chine ou les Etats-Unis, etc. qui s'immiscent autant dans les affaires algériennes, mais c'est toujours cette France, cet ancien colonisateur déchu, appuyée par le 'gracieux' Makhzen et certains courants d'influence franco-israéliens.
Amar Djerrad
(*) https://www.fitchratings.com/research/sovereigns/fitch-downgrades-france-to-a-outlook-stable-12-09-2025


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