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Les manifestations du11 décembre 60 ont contribué à "bouleverser" l'ordre colonial
Publié dans Algérie Presse Service le 06 - 12 - 2020

Les manifestations du 11 décembre 1960 ont contribué à "bouleverser l'ordre colonial" établi par l'occupation française en Algérie, lit-on dans une contribution publiée dans la dernière livraison du mensuel français Le Monde diplomatique.
" Il y a soixante ans, à la surprise générale, et alors que Paris prétendait avoir définitivement écrasé l'Armée de Libération nationale (ALN), les colonisés surgirent par milliers au cœur des villes pour exiger l'indépendance. Ces protestations suscitèrent une répression féroce, que l'Etat français a, depuis, dissimulée. Mais elles réussirent à bouleverser l'ordre colonial et permirent d'arracher l'indépendance et illustrèrent l'engagement décisif des classes populaires au cœur de la lutte de libération algérienne", écrit le sociologue français, Mathieu Rigouste.
Dans une tribune intitulée " Un Hirak avant l'heure: Décembre 1960, les Algériens se soulèvent", l'auteur rappelle que le soulèvement, mené par plus de dix mille Algériens et Algériennes dans le populaire quartier algérois de Belcourt (présentement Mohamed Belouizdad), a eu lieu "pendant un déplacement de Charles de Gaulle en Algérie destiné à promouvoir son programme de + troisième voie +", la stratégie de ce dernier consistant à "favoriser l'installation d'une administration vassalisée qui défendrait les intérêts politiques et économiques de la France".
Un projet nommé "Algérie algérienne" qui sera, néanmoins, "contrarié par les manifestations, souvent insurrectionnelles, qui se multiplient sur le parcours du Général, mais aussi dans le reste du pays, pendant près de trois semaines", poursuit-il, évoquant la décision de ce dernier de " se résoudre à négocier" avec le Front de Libération nationale (FLN).
La tournée du président français, est-il également rappelé, avait coïncidé avec l'examen par l'Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le 14 décembre 1960, puis avec la discussion, dans la même enceinte, sur la "Question algérienne", le 19 décembre.
"L'insurrection a lieu devant les journalistes du monde entier et trouve un écho direct à New York. Il n'est plus possible pour l'Etat français de prétendre être soutenu par la majorité des Algériens face à des +terroristes+ minoritaires", fait-il observer, rappelant l'adoption de la déclaration ainsi que de la résolution reconnaissant le "droit de libre détermination comme base pour la solution du problème algérien".
Si l'Etat français avait reconnu officiellement 112 morts à Alger entre le 9 et le 16 décembre, l'essayiste soutient que les victimes sont des "civils non armés" et qu'après enquête, "au moins 260 personnes tuées par la police, l'armée et les civils français ont été recensés, durant les confrontations du 9 décembre 1960 à Aïn Témouchent et celles du 6 janvier 1961 à Tiaret".
Abordant l'impact de ces soulèvements, M. Rigouste évoque le "desserrement de la pression militaire sur les maquis et leur reconstitution" ainsi que la "capacité" du FLN à se réorganiser, dans la mesure où, explique-t-il, le Front est "soutenu par les classes populaires ayant massivement pris en main la lutte pour l'indépendance" du pays.
Faisant observer que "le projet de putsch de l'extrême-droite coloniale et militaire est ainsi lui aussi mis à terre", le sociologue a tenu à mettre en avant " la présence" des femmes et des enfants, parfois en première ligne, lors de ces historiques événements: "Les témoignages que nous avons recueillis montrent combien ces soulèvements apparemment spontanés ont en fait été préparés par cent trente années de résistances populaires au colonialisme, puis six années de guerre de libération", soutient encore l'auteur de la contribution, déplorant que ladite insurrection ait été " très peu étudiée et reste méconnue de chaque côté de la Méditerranée, comme dans le reste du monde".
Si, côté algérien, il n'existe pas de thèse sur le sujet, hormis un numéro spécial de la revue algérienne Naqd (5) paru en 2010, argumente-t-il, il note que, côté français, ces manifestations et la répression qui s'en est suivie ont "tout simplement disparu de l'histoire officielle et ont été dissimulées", faisant état de "diverses fictions persistant à ce sujet dans les mémoires de la Guerre d'Algérie".
"L'extrême droite coloniale a ainsi prétendu que les manifestations avaient été pilotées par le FLN, tout en affirmant que de Gaulle a réussi à les manipuler à son profit. Pendant sept années, nous avons mené des recherches dans les archives militaires, administratives, dans les archives de la presse et auprès de nombreux témoins indépendants les uns des autres.
Les services d'action psychologique ont bien organisé des + rassemblements de fraternisation+ dans plusieurs villes, et ont tenté de manipuler au moins une manifestation à Alger, mais n'en ont déclenché aucune et n'ont jamais réussi à les instrumentaliser. Au contraire : pour arrêter le soulèvement, le pouvoir colonial a employé la contre-insurrection et la violence", commente le jeune essayiste.
Et de conclure que, trois ans après la bataille d'Alger, les classes populaires colonisées ont " réussi à reprendre en main le processus révolutionnaire et ont fortement contribué à arracher l'indépendance en sabotant les mécanismes d'une gestion impériale par la France de ses anciennes colonies".


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