Le Conseil de sécurité des Nations unies s'apprête à adopter mercredi une déclaration présidentielle axée sur la sécurité en Afrique de l'Ouest et au Sahel et appelant à l'accélération du déploiement de la force africaine dans cette région. La déclaration a été proposée, le 11 janvier dernier par l'Irlande et le Niger, porte-plumes des résolutions sur le Sahel et l'Afrique de l'Ouest. Le projet de déclaration encourage le leadership des pays de la région en matière de lutte contre le terrorisme dans le cadre des efforts conjugués entre les forces des pays du G5 Sahel et les forces internationales déployées dans le Sahel et le lac Tchad. Le document contient également une proposition à l'adresse du Secrétaire général des Nations unies pour étudier la faisabilité d'un projet conjoint entre l'UNOWAS (Bureau des nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel) en partenariat avec les organisations régionales compétentes pour endiguer la violence intercommunautaire, avec le soutien éventuel de partenaires de développement tels que la Banque mondiale. Par ailleurs, le projet de déclaration condamne deux des attaques terroristes les plus meurtrières enregistrées dans la région depuis des mois. Il s'agit des attaques du 2 janvier 2021 contre plusieurs villages du sud-ouest du Niger qui ont fait une centaine de victimes civiles et celles du 28 novembre 2020 dans l'Etat de Borno, au Nigéria, où Boko Haram a tué 78 personnes. Initialement, il était prévu le déploiement de 3.000 soldats au Sahel dès le mois de juin dernier en application des recommandations du sommet des chefs d'Etats et de gouvernements tenue en février 2020. Une opération retardée en raison des contraintes liées à la lutte contre la Covid-19.