L'Algérie a traversé dans le passé une période cruciale et a payé un lourd tribut : Plus de 200.000 morts et des milliers de disparus. Grâce à l'intervention des forces de sécurité et la mobilisation des citoyens intègres, la République a été sauvée et le pays aussi.Au moment où le peuple panse encore ses blessures et que l'ANP et les autres services de sécurité (tous corps confondus) luttent encore contre les résidus de ces forces du mal, certaines pratiques à l'origine de cette énorme effusion de sang lors de la décennie noire refont surface. Cet état de fait n'a pas laissé indifférents les citoyens qui ont exprimé leurs inquiétudes et interpellent les hautes autorités de l'Etat souhaitant leurs interventions. A travers les différents réseaux sociaux, les internautes diffusent des vidéos et des photos montrant ce qui se passe dans nos villes et villages. Sur ces enregistrements nous pouvons voir des pratiques et des méthodes vécues dans les années 1990. Dans plusieurs villes, des vacanciers ont été ''chassés'' par des groupes d'individus qui justifient leurs actions par «l'ordonnance du bien et l'interdiction du mal» (El Amr Bi El Maarouf, wa Nahy An El Mankour). Ces groupes d'individus n'ont pas manqué d'employer la violence à l'encontre des citoyens qui n'abdiquent pas à leurs ordres et ont même détruit leurs véhicules. C'est le cas dans la wilaya de Jijel où des familles de Sétif qui se sont déplacées dans la wilaya de Jijel pour passer des vacances sur les belles plages de cette ville. Des photos et ses vidéos des véhicules endommagés postés sur les réseaux sociaux donnent froid au dos. Les auteurs de ces publications expliquent qu'ils avaient été pris à partie par des individus inconnus qui avaient détruit leurs véhicules. A travers une vidéo, un internaute a déclaré : « Regardez ce qu'ils ont fait, ils ont saccagé les voitures immatriculées de la wilaya de Sétif ». Dans la même wilaya, plusieurs citoyens ont indiqué que des groupes ont obligés les propriétaires de bus de partager les autocars en deux parties : Les hommes ont été forcés de monter dans l'avant des bus alors que l'arrière de ces autocars a été réservé aux femmes. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec le directeur des Transports de la wilaya de Jijel. Ce dernier a indiqué que ses services n'avaient jamais autorisé les transports en commun à séparer les voyageurs. Néanmoins, il nous a expliqué qu'à travers les réseaux sociaux, il a également appris que certains propriétaires des bus privés ont obligé les usagers hommes et femmes à se séparer. « Je vais ouvrir une enquête à ce sujet », a-t-il indiqué. Des citoyens ont pris attache avec la rédaction du journal signalant des dépassements et des agressions dont ils auraient fait l'objet que ce soit en ville ou sur les plages. Selon plusieurs citoyens, « des individus ont interdit aux femmes non voilées d'accéder aux plages et ont obligés les estivants à participer de force aux prières organisées sur les plages ». Des citoyens de la daïra de Chetaïbi dans la wilaya d'Annaba ont indiqué que le président de l'APC de cette commune a interdit le port des shorts dans la ville. Sur le communiqué du 7 juillet 2025 inséré sur la page Facebook de l'APC de Chetaïbi nous pouvons lire : « Sur proposition du secrétaire général de la commune, il est interdit aux citoyens de circuler en short dans la ville ». Une copie de ce communiqué interdisant aux citoyens de porter des shorts dans la ville est en notre possession. Le chef de daïra de Chetaibi avec qui nous nous sommes entretenus a déclaré que c'est le maire de la ville qui a décidé d'interdire les shorts dans la ville. Ce dernier nous a indiqué qu'il a convoqué le président de l'APC pour discuter avec lui à ce sujet. Le 9 juillet courant, un communiqué a été inséré sur la même page annulant le premier. Des citoyens de plusieurs régions ont alerté les services de sécurité sur une dangereuse vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. A travers cette vidéo, un homme portant une longue barbe a fait l'éloge du terrorisme et a lancé des graves menaces aux forces de sécurité et aux citoyens. Cette vidéo a provoqué la colère des familles victimes du terrorisme qui n'ont pas manqué à travers des commentaires d'interpeller les hautes autorités de l'Etat. « Cet individu a défié les autorités de l'Etat en lançant des menaces aux forces de l'ordre et au peuple. Il faut qu'il soit identifié et présenté devant la justice », ont-ils indiqué.