OUZOU - L'Algérie a besoin d'une stabilité politique et d'un projet de société consensuel pour venir à bout de ses difficultés, a estimé dimanche à Tizi-Ouzou, Abdelaziz Belaid, président du Front El-Moustakbel, en campagne pour le scrutin de samedi prochain. "L'heure est à la stabilité politique et au rassemblement de l'intelligence pour l'élaboration d'un nouveau projet de société consensuel qui sera en mesure d'immuniser le pays et d'apporter des solutions aux problématiques politique, sociale et économique, posées", a déclaré M. Belaid lors d'une rencontre électorale à la maison de la culture. "Il n'y a aucun parti qui peut prétendre à la majorité lors de ce scrutin dont l'objectif est la sauvegarde du pays à travers la mise en place d'institutions solides et l'élaboration de nouvelles lois pour apporter des solutions aux difficultés actuelles" a-t-il soutenu. Refusant toute stigmatisation d'une quelconque région ou composante de la nation, Abdelaziz Belaid a comparé le contexte actuel d'après le 22 février 2019 à l'indépendance du pays en 1962, marqué, selon lui, par "une absence de compromis quant à l'Algérie indépendante". "Même à l'époque (1962), il n'y avait pas de compromis immédiat et chacun avait sa vision de l'Algérie et de comment la gérer, mais, n'avait pas fait de nous des ennemis", a-t-il souligné. Dans le même sillage, le président du Front El-Moustakbel a appelé au "respect des divergences et des convictions de chacun". "Je respecte l'avis de ceux qui ne participent pas à ce scrutin, mais, eux aussi doivent respecter le mien et celui de ceux qui y participent", a-t-il insisté. Rappelant les sacrifices et le rôle de la région, bastion de la guerre de libération nationale et "coeur battant de l'Algérie", M. Belaid a appelé à "faire barrage aux extrémistes qui veulent conduire la région et le pays vers le chaos". Il citera, à ce titre, feu Hocine Ait Ahmed, un des leaders historiques de la Révolution qui, a-t-il fait remarqué, malgré ses divergences avec le pouvoir central dès l'indépendance, n'a jamais appelé au séparatisme ni cessé de clamer son Algérianité.