Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son homologue kényan Uhuru Kenyatta se sont dit préoccupés par le retard de la Minurso à organiser un référendum sur l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, attendu depuis 1991. Dans un communiqué conjoint publié mardi à l'occasion de la visite d'Etat effectuée par le président kényan en Afrique du Sud, les deux dirigeants ont exprimé leur préoccupation quant au "retard enregistré dans la tenue du référendum nécessaire à la réalisation du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental" ainsi que par le "manque de protection des droits de l'Homme du peuple sahraoui". Indiquant avoir pris note de la récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à proroger le mandat de la mission des Nations unies pour le référendum sur l'autodétermination du peuple du Sahara occidental (Minurso) jusqu'au 31 octobre 2022, les deux chefs d'Etat ont souligné "l'importance pour le Conseil de sécurité de soutenir le travail de la mission onusienne qui est principalement chargée de convoquer le référendum tant attendu et de soutenir la reprise des négociations par l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU". Le 29 octobre, le Conseil de sécurité a décidé de proroger pour une durée d'une année le mandat de la Minurso. Selon des observateurs, la mission, présente depuis 30 ans dans les territoires sahraouis occupés, a échoué à atteindre ses deux objectifs principaux, à savoir veiller au respect du cessez-le-feu entre les forces d'occupation marocaines et l'armée sahraouie et organiser un référendum d'autodétermination.