Le président colombien, nouvellement élu, Gustavo Petro, a exprimé sa solidarité avec les familles des migrants africains brutalement tués par la police marocaine alors qu'ils tentaient d'entrer dans l'enclave espagnole de Melilla, qualifiant cet acte de "barbare". "Ma solidarité avec tous les peuples africains qui luttent contre la faim et se battent pour la vie. Ma solidarité avec les familles des hommes et des femmes massacrés à Melilla", a écrit le président colombien dans un tweet au lendemain du drame. M. Petro a appelé dans un autre tweet "l'humanité à s'unir" contre ce qu'il a qualifié de "barbarie", alors qu'il commentait des vidéos et photos de cette journée publiées par des organisations pour la défense des droits de l'Homme, montrant les migrants maltraités par la police marocaine. Au moins 23 migrants africains ont été massacrés le 24 juin dernier par la police marocaine près de l'enclave espagnole de Melilla. Ce bilan est le plus meurtrier jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilla et dans l'enclave espagnole voisine de Ceuta, les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec le continent africain. A ce sujet, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, s'est dite samedi "profondément consternée", par cette tragédie, rappelant "l'importance de respecter les principes fondamentaux du droit international des droits de l'homme ainsi que les considérations élémentaires d'humanité qui consacrent le respect, en toute circonstance, de la dignité inhérente à la personne humaine, la prohibition de toute forme de traitements cruels, inhumains ou dégradants (...) notamment lorsqu'il s'agit des migrants exposés à de multiples vulnérabilités, aussi bien sur le territoire des Etats d'accueil ou de transit (...)". Plusieurs appels ont été lancés en Espagne et ailleurs, pour réclamer une enquête indépendante sur cette tragédie.