Démanteler l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) serait un "désastre", a affirmé son patron, Philippe Lazzarini, mardi. "Après le cataclysme qui a frappé la région de Ghaza, il est peut-être temps de trouver une véritable solution politique. Et ce serait un désastre de se débarrasser juste avant cela... de l'agence", a déclaré aux journalistes Philippe Lazzarini, après avoir été entendu par les diplomates à Genève. L'UNRWA est la principale organisation d'aide humanitaire dans la bande de Ghaza, en proie à une grave crise humanitaire en raison de l'agression sioniste en cours. M. Lazzarini a de nouveau réclamé mardi, devant la presse à Genève, le lancement d'une "enquête" sur les allégations concernant la prétendue implication d'éléments de l'UNRWA lors de "l'opération grand déluge", mais aussi sur les attaques contre la population et les installations onusiennes à Ghaza menées par les forces sionistes. Depuis le début de l'agression sioniste, "plus de 150 de nos installations ont été touchées. Nous savons que certaines d'entre elles ont été complètement détruites. Des centaines de personnes ont été tuées et des milliers blessées, et tout cela doit faire l'objet d'une enquête indépendante", a-t-il dit. Les forces d'occupation poursuivent leurs agressions terrestres, maritimes et aériennes contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, faisant 28.473 martyrs et 68.146 blessés, en plus de milliers de personnes disparues sous les décombres, selon un dernier bilan publié mardi.
