L'occupation sioniste a intensifié ses atteintes contre les mosquées en Cisjordanie depuis le début du mois de Ramadhan dans une démarche qui, au-delà des assassinats et des actes de destruction de biens, vise à effacer l'identité musulmane des Palestiniens. Depuis le début du mois sacré, des colons sionistes appuyés par l'armée ont commis des actes de vandalisme ciblant des lieux de culte, notamment à Naplouse et à El-Khalil et particulièrement au moment des prières d'El Fadjr et des Tarawih. Il y a quelques jours, la mosquée Nasr à Naplouse a été incendiée au moment où des actes de destruction ont été commis contre les moquée Satoune, Ajaj, La grande mosquée Salahi, la mosquée Tina et la mosquée Beyk. Les agresseurs sionistes n'ont pas hésité à faire usage de bombes lacrymogènes à l'intérieur des mosquées. Dans une déclaration à l'APS, le journaliste et chercheur spécialisé dans l'histoire d'Al Qods et les questions religieuses, Nawaf Al Amer, a expliqué que "l'occupant (sioniste), à travers ses attaques contre les lieux de culte veut couper le lien existant entre les Palestiniens et leurs mosquées afin de les éloigner de leur religion, considérant l'Islam comme un danger pour lui". Depuis qu'elle a occupé la Palestine, l'entité sioniste "cible les mosquées en les détruisant, en les incendiant ou en transformant quelques-unes d'entre elles en commerces ou en restaurants", a rappelé M. Al Amer. Il précise que la guerre menée contre les mosquées fait partie d'un "ensemble d'actions complémentaires et méthodiques visant à judaïser tout ce qui est sacré pour les musulmans". "La guerre religieuse menée par l'occupant commence par l'interdiction de l'appel à la prière comme cela s'est passé dans la mosquée de Salman Al Farisi dans le village de Bourine au sud de Naplouse. Une mosquée que l'occupant a décidé de détruire sous prétexte qu'elle dérangeait les habitants d'une colonie proche considérée comme l'épicentre de l'extrémisme sioniste et du racisme dans la région", a-t-il ajouté. La chercheur a estimé, par ailleurs, que protéger les mosquées des agressions sionistes n'est possible qu'en intensifiant, à tout moment, la présence des musulmans dans leurs lieux de culte en plus de la mise en place de comités de surveillance et en dotant les mosquées de caméras et d'alarmes anti-incendie. Nawaf Al Amer estime, d'autre part, que la multiplication des agressions sionistes contre la Cisjordanie est une extension au génocide commis à Ghaza où l'entité sioniste a détruit 89% des mosquées. Selon lui, un total de 834 mosquées sur 1244 ont été complètement détruites dans l'enclave palestinienne. De même que 275 mosquées ne peuvent plus accueillir les fidèles car elles ont été sérieusement endommagées. De son côté, le Secrétaire général de l'Initiative nationale palestinienne, Moustafa Barghouthi, a affirmé que les incendies déclenchés dans les mosquées par les forces sionistes représentent, particulièrement au mois de Ramadhan, "une escalade dangereuse et une agression sérieuse". D'après lui, "ces crimes révèlent la politique de l'occupant qui cible l'identité religieuse et nationale du peuple palestinien". M. Barghouthi a attiré l'attention, en outre, sur le fait que les attaques commises contre les lieux de culte interviennent au moment où l'on enregistre une escalade des violences contre les villes et les camps palestiniens, appelant les pays arabes et la communauté internationale à intervenir pour obliger l'occupant à cesser ses agressions et à rendre des comptes.
