Les participants à une conférence organisée, samedi dans la wilaya de Mascara, ont affirmé que les massacres du 8 mai 1945 constituent une étape historique majeure ayant contribué au renforcement de l'orientation vers la lutte armée contre le colonialisme français. Lors de cette conférence tenue sous le thème "Halte avec la mémoire nationale, les massacres du 8 mai 1945", le professeur Miloud Tayebi de l'université de Djelfa a souligné que ces massacres représentent "un tournant décisif dans l'enracinement de l'idée de la lutte armée, qui a donné naissance à la glorieuse Guerre de libération, ajoutant que ces événements "ont ancré dans l'esprit du peuple algérien l'idée que ce qui a été pris par la force ne peut être arraché que par la force". De son côté, le professeur Mohamed El-Amine Hamdani de l'université de Batna 1 a indiqué que "la diffusion du courant indépendantiste imprégné de l'idée de la lutte armée a connu une accélération après ces massacres, ce qui s'est concrétisé par la création de l'Organisation Spéciale (OS), en 1947, considérée comme le noyau initial du déclenchement de la Révolution de Novembre". Pour sa part, le professeur Tayeb Yousfi de l'université de Djelfa a rappelé que "les tueries sauvages et le génocide commis contre le peuple algérien par l'armée coloniale française et ses auxiliaires colons, qui ont duré jusqu'à la fin du mois de juin 1945, ont largement contribué à renforcer la conviction de la nécessité de faire face à la colonisation par la lutte armée". A noter que cette conférence a été organisée à l'initiative de la direction de la Culture et des Arts, en coordination avec l'Université "Mustapha Stambouli" de Mascara, dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale de la Mémoire et du 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, en présence d'enseignants et de chercheurs de plusieurs universités du pays, de représentants de la famille révolutionnaire, d'étudiants et de membres d'associations culturelles locales.