Le porte-parole de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Adnan Abu Hasna, a affirmé dimanche que les conditions humanitaires et sanitaires à Ghaza se sont détériorées, notant que le nombre de victimes de la guerre génocidaire sioniste sur l'enclave "est le plus élevé depuis la seconde Guerre mondiale". Dans une déclaration à des médias depuis Amman, Abu Hasna a souligné que "plus de 10% de la population de la bande de Ghaza a été tuée ou blessée, soit plus d'un million de martyrs et de blessés", ajoutant qu'"un tel bilan ne s'est jamais produit dans aucun autre conflit depuis la seconde Guerre mondiale". Il a expliqué que l'occupation sioniste n'avait autorisé l'entrée que de 9.000 tonnes d'aide depuis le 19 mai, ce qui est insuffisant pour répondre aux besoins du peuple palestinien dans la bande de Ghaza. Il a souligné aussi que la situation générale dans la bande de Ghaza avait atteint des niveaux post-catastrophe, comptes tenus des obstacles à l'entrée de l'aide à Ghaza et des milliers de personnes ayant besoin de nourriture et de soins médicaux. Le porte-parole de l'UNRWA a mis en garde contre les répercussions d'un effondrement total du système de santé dans la bande de Ghaza, notamment la propagation de la famine et la prolifération des maladies et des épidémies. Il a exprimé l'espoir qu'une dynamique se dégagerait pour parvenir à un cessez-le-feu, lever le blocus humanitaire sioniste, permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et remédier à l'effondrement humanitaire massif dans l'enclave. Abou Hasna a fermement condamné les mesures sionistes concernant la distribution de l'aide et le remplacement du système des Nations unies par un autre, "incapable de couvrir de vastes zones de la bande de Ghaza". "Ces mesures ont conduit à un chaos généralisé dû à la réduction du nombre de centres de distribution de vivres de l'UNRWA, de 400 à seulement 4, sans la moindre expérience en matière d'action humanitaire", a-t-il déploré.