Des tirs israéliens sur une foule affamée et une vaste bousculade pendant une distribution d'aide qui a tourné au chaos jeudi dans le nord de Gaza ont fait plus de 110 morts, soulevant au sein de la communauté internationale indignation et appels à établir la vérité. Un crime contre l'humanité. Cette tuerie a été précédée par la mort de six enfants palestiniens. Ils sont morts de faim dans la bande de Ghaza, théâtre d'agressions sionistes barbares depuis près de cinq mois, selon un nouveau bilan donné mercredi soir par le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Ashraf Al-Qudra. Selon le porte-parole du ministère, quatre enfants sont décédés dans le quartier «Al-Shifa» en raison de la déshydratation et de la malnutrition portant à six le bilan initial qui faisait état de deux nourrissons morts de faim. Al-Qudra a appelé les institutions internationales à «prendre des mesures immédiates pour éviter une catastrophe humanitaire» dans le nord de la bande de Ghaza, assiégée par les forces d'occupation. Il a ajouté: «La communauté internationale est confrontée à une épreuve morale et humanitaire pour mettre fin au génocide commis par l'occupation dans la bande de Ghaza». Mercredi, le mouvement de résistance Hamas avait déclaré que la mort d'enfants des suites de la déshydratation et de la malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan est un «échec international dans la protection de l'humanité». Le 19 février, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) avait averti que la forte augmentation de la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes dans la bande de Ghaza constitue une «menace sérieuse» pour leur santé, surtout avec la guerre dévastatrice qui se poursuit dans l'enclave palestinienne. Pendant l'agression sioniste contre Ghaza, les forces sionistes ont mis 31 hôpitaux hors service en les bombardant, les détruisant et en les privant de fournitures médicales et de carburant. Elles ont également ciblé partiellement 152 établissements de santé, selon des sources palestiniennes citées par l'agence de presse Wafa. Face à l'hinumatiné d'Israël et de nombreux pays occidentaux qui organisent la famine en Palestine, la Norvège a affirmé, jeudi, maintenir son financement de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans les circonstances actuelles à Ghaza, soumise à une guerre génocidaire sioniste depuis le 7 octobre 2023. La déclaration a été faite par l'ambassadeur de Norvège auprès des Nations unies, Tormod Andreessen, lors de son discours dans le dialogue interactif sur la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, lors de la cinquante-cinquième session du Conseil des droits de l'Homme à Genève. Andreessen a souligné: «L'UNRWA représente la bouée de sauvetage pour des millions de Palestiniens (...), et nous ne pouvons pas, dans les circonstances actuelles, arrêter notre financement». Il a ajouté: «Nous exhortons tous les pays qui ont suspendu leur financement à mettre en oeuvre leurs obligations». Andreessen a également appelé à un «cessez-le-feu humanitaire et à permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire à Ghaza». Il a souligné que «la paix est nécessaire pour briser le cycle de la violence et garantir le respect des droits de l'homme». Mercredi, l'UNRWA a constaté une diminution de 50% de l'aide humanitaire entrant dans la bande de Ghaza en février, par rapport à janvier dernier. L'armée sioniste mène depuis le 7 octobre dernier une guerre dévastatrice qui a fait 30.035 martyrs et 70.457 blessés, des hommes et des femmes pour la plupart. Tôt jeudi, les forces sionistes ont bombardé une foule de Palestiniens qui attendaient une aide humanitaire à Ghaza, dans la zone du «rond-point al-Nabulsi», causant la mort en martyrs d'au moins 112 Palestiniens et en blessant 760 autres, selon le ministère de la Santé. L'armée sioniste mène depuis le 7 octobre une guerre génocidaire contre la bande de Ghaza qui a fait au moins 30.035 martyrs parmi les Palestiniens et 70.457 autres blessés dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité. L'entité sioniste a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Ghaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Ghaza, au bord de la famine.