Le chanteur de rock algérien et animateur d'émissions de musique à la Radio algérienne, Khaled Louma est décédé, dimanche soir à Alger à l'âge de 70 ans, a-t-on appris auprès de ses proches. Né en 1955, le défunt a commencé très jeune déjà à fredonner les airs des chansons à succès, avant de faire ses premières classes dans le domaine de la variété occidental et algérienne, avec des groupes amateurs de musique, à l'instar des "T 34" et des "Icosiums". Cette "école de la reprise" permettra au défunt de tutoyer le microphone, s'imprégnant des voix légendaires de l'âge d'or de la musique rock et pop anglo-saxonnes avec la distorsion de leurs instruments aux sonorités lourdes, pour perfectionner son profil de graine de star et finir par se forger une image de rockeur autochtone confirmé. Avec des camarades étudiants, Khaled Louma va former au début des années 1980, le groupe "T 34" et promènera sa voix présente et étoffée durant plusieurs années, sur plusieurs titres célèbres de styles de musique différents, allant du rock au jazz, passant par les genres disco et funk, sans omettre un moment de s'abreuver de la musique traditionnelle chaâbie. Parmi les pièces que l'Artiste à la veste bleue shanghai a produit avec les "T 34", "Boualem el far", "Chi ness", "Jamais doukh" et "Ma dir walou". Animateur et producteur d'émissions de variété musicales, Khaled Louma aura également été une des plus belles voix radiophoniques de la Radio algérienne, avec un timbre vocal plein et chaleureux, caractérisé par une présence et une spontanéité à l'antenne inégalables qu'il mettra généreusement au service de la Chaîne 3 de la Radio algérienne durant plus de 40 ans. "Contact", "Balek le rock" ou plus récemment encore, "Vibrato" sont quelques titres d'émissions qu'il a monté en équipe et animées avec dévouement et professionnalisme pour son métier et beaucoup d'amour pour son pays l'Algérie, qu'il aura servi, diront ses collègues à la radio et ses amis artistes "avec amour et un sentiment du devoir accompli". Khaled Louma sera inhumé lundi au cimetière d'Oued Terfa (entre Draria et El Achour), après la prière du Dohr.