Le secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), M. Hamadoun Touré, a mis en valeur, mardi à Alger, les efforts fournis par l'Algérie durant les dernières années en matière de développement et généralisation des technologies de l'information et de la communication (TIC). Estimant que les TIC demeurent le "principal outil de développement" des pays, M. Touré a qualifié l'évolution connue par l'Algérie au cours des dix dernières années de "révolution". Le SG de l'UIT, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée juste après la signature d'une lettre d'intention entre l'Algérie et l'UIT, a relevé que les investissements engagés par l'Algérie dans les TIC, ont permis au pays de se mettre sur une "plateforme jamais égalée". "Vous avez la chance d'avoir un Président comme M. Abdelaziz Bouteflika qui est un rêve pour le continent africain et quand un rêve d'un dirigeant est partagé, il devient une vision", a-t-il dit, faisant allusion à l'impact des efforts de l'Algérie sur l'Afrique concernant la pénétration des TIC. Il a ainsi rappelé que "le rêve exprimé par le président Bouteflika dans son discours au Sommet mondial de la société de l'information (Tunis 2005), est devenu une réalité pour Algérie, mais aussi pour l'Afrique compte tenu des grandes actions mises en place dans le cadre du NEPAD". M. Touré s'est également "réjoui" du lancement par l'Algérie du satellite Alsat-2, affirmant qu'il s'est engagé à travailler avec la partie algérienne pour faire en sorte que l'exploitation de ce satellite pour le continent africain soit une "chose concrète". Evoquant la signature d'une lettre d'intention entre l'Algérie et l'UIT, il a expliqué qu'elle porte sur plusieurs domaines, notamment la réglementaion, la gestion des fréquences, le développement des capacités, la cybersécurité, les applications électroniques ainsi que les TIC et la protection de l'environnement et le développement durable. Il a fait observer que l'Algérie n'a pas besoin d'aide financière mais d'accompagnement (de l'UIT), estimant que l'assistance l'aide et la charité sur lesquels est basée le développement en Afrique depuis 50 ans n'ont pas été bénéfiques au continent. Le secrétaire général de l'UIT, qui a visité plusieurs installations en Algérie, a estimé que le cyberparc de Sidi Abdellah demeure un "instrument formidable" de développement, affichant dans le même sillage "l'adhésion" de l'Union au programme de développement de l'Algérie. A cet effet, il a indiqué que la stratégie e-Algérie s'inscrit en droite ligne avec le programme que l'UIT est en train de promouvoir à travers le monde pour encourager les différents gouvernements à mettre en place une politique nationale de large bande. "Les objectifs que nous nous fixons pour 2015 dans les autres pays sont déjà atteints par l'Algérie, à l'exemple du centre e-santé du ministère de la Santé que je considère comme étant le plus avancé en Afrique et dans le monde arabe", a-t-il dit. Sur la même lancée, l'UIT va mettre en place des programmes conjoints avec le ministère de l'Education, de même que le secteur du Commerce, a ajouté le SG. Ainsi, pour M. Touré, l'Algérie est redevenue "ce pays qu'il avait connu dans les années 1970 avec ses grands projets", ajoutant que "l'autre sentiment de satisfaction" réside dans le jeunesse du personnel des entreprises qu'il a eu à visiter lors de son séjour en Algérie. "L'Algérie investit dans les jeunes en matières des TIC, ce qui incite à beaucoup d'espoir et d'optimisme", a-t-il dit, soulignant aussi les efforts consentis dans le secteur de l'éducation. Pour M. Touré, l'Algérie dispose de moyens financiers et a recouvré sa sécurité. "Ce qui lui permet à présent d'investir dans la ressource humaine et d'assurer son développement par les TIC, sans distinction entre les entreprises publiques et privées", a-t-il dit. De son côté, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, a affirmé que l'Algérie "attend beaucoup" de l'UIT pour appuyer la stratégie e-Algérie, inscrite au plan quinquennal du président de la République. Il a précisé que le lancement du programme appelé e-Algérie 2013 pour un nombre d'années s'est développé pour s'imposer comme une stratégie appelée désormais e-Algérie, expliquant que cette stratégie ne peut pas être limitée dans le temps. "Il y aura des projections annuelles et pluriannuelles 2010-2014 et, à partir de 2014, nous allons revisiter cette stratégie pour évaluer ce qui est généré comme actions et projets pour l'adapter au développement, le domaine des TIC n'étant pas figé mais en perpétuel évolution", a-t-il conclu.
