La situation était calme jeudi soir à Conakry, capitale de la Guinée et à l'intérieur du pays, après l'instauration de l'état d'urgence par le gouvernement de transition en raison de violences post-électorales, ont rapporté vendredi les médias. Au centre ville de Conakry, dans la commune de Kaloum, quartier des affaires et siège de l'administration en Guinée, un calme relatif régnait et les activités ont repris avec l'ouverture de certains bureaux et offices publics ou privés. Dans d'autres quartiers "chauds" comme Hamdallaye, Bambeté et Cosa la plupart des marchés et boutiques sont restés fermés. Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a décrété mercredi l'état d'urgence pour contrer les violences éclatées après l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle et qui ont fait au moins sept morts, selon les médias. L'état d'urgence sera maintenu jusqu'à la proclamation des résultats définitifs. Les premiers résultats donnent vainqueur l'opposant historique Alpha Condé avec 52,2% contre 47,5% à l'ancien Premier ministre (2004-2006) Cellou Dalein Diallo. Ces résultats provisoires doivent être confirmés par la Cour suprême au plus tard le 26 novembre. Jeudi, les forces de sécurité guinéennes étaient massivement déployées dans la capitale Conakry et dans d'autres quartiers, fief du candidat défait. Du coté de la population, l'état d'urgence est perçu comme une bonne mesure visant à sécuriser la population et leurs biens et à éviter les affrontements intercommunautaires. "On devrait commencer par l'état d'urgence avant les élections parce qu'il y a eu assez de dégâts et de morts. Après l'élection, on doit s'associer pour travailler, c'est ce qui fait le développement d'un pays", a indiqué une habitante de Conakry, citée par les médias.