L'OTAN ne veut pas gâcher la fête des Libyens en évoquant la menace terroriste des Djihaddiste

Hasni Abidi politologue et spécialiste du monde arabe à El Khabar

L'expert en questions stratégiques, M. Hosni Abidi, pense que les Etats qui ont participé à la guerre en Libye contre le régime de Kadhafi ne veulent pas gâcher la joie des Libyens en évoquant le dossier de prolifération des armes en Libye et la possibilité qu'elles atterrissent entre les mains ennemies.
L'expert pense que les médias européens publient quotidiennement des articles et des analyses sur la personne d'Abdelhakim Belhadj, le Djihaddiste qui a libéré la capitale Tripoli.
Le Directeur du centre des études et recherches stratégiques sur le monde arabe et la méditerranée, qui siège à Genève, M. Hosni Abidi, pense que la présence militaire occidentale à Benghazi dès les premiers jours de la guerre en Libye n'était pas pour l'accompagnement des insurgés Libyens mais pour enquêter sur le terrain et empêcher à ce que les armes des occidentaux atterrissent chez des mains ennemis de l'OTAN.
Tout en affirmant la réalité de la menace sécuritaire en Libye, évoquée par le coordinateur de la lutte antiterroriste de l'Union Européenne à Bruxelles, M. Gilles de Kerchove, M. Hosni Abidi a, dans le même contexte, affirmé les craintes de l'incapacité du Conseil national de transition Libyen de maitriser la situation et de contrôler la circulation des armes après la lutte du régime Kadhafi. M. Abidi a noté que les pays de l'OTAN ne veulent pas gâcher la joie des Libyens en évoquant clairement le risque que représentent les organisations Djihaddiste et leur armement. Toutefois, les cercles sécuritaires dans les pays de l'OTAN expriment leur crainte vis-à-vis de cette question et surveillent de près le développement de la situation en Libye. M. Abidi a, enfin, expliqué que la crainte des américains est plus grande que celle des européens, puisque les américains sont plus « hallucinés » par la question du terrorisme.