Djedai met en garde contre la transformation du Nord du Mali en une base arrière pour attaquer l'Algérie

Le FFS appelle ses militants à la vigilance et à empêcher le pouvoir d'avorter le rendez-vous électoral

Le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes, M. Ali Laskri, a animé un meeting à la salle de la maison de jeunes de la ville de Tazmalt, qui a été archicomble par les militants et sympathisants du parti. La plupart des candidats dans la liste de la wilaya de Béjaia y ont également assistés. Dans son intervention, M. Laskri a rendu hommage au militant du FFS et avocat, feu Ali Messili.
Avant de présenter une image noire sur la vie politique en Algérie et les méthodes du régime qui cherche coûte que coûte à parer la route aux forces démocratiques, il a appelé les militants du FFS à plus de vigilance afin d'empêcher le pouvoir d'avorter le rendez-vous démocratique et de gâcher l'opportunité de relancer l'Assemblée Constitutive.
M. Ali Laskri a appelé les militants du FFS à être à la hauteur du rendez-vous et à atteindre l'objectif escompté, à savoir, la reconstruction d'un Etat algérien sur de nouvelles et de solides bases, qui profiteraient au peuple et avorteraient les conspirations étrangères. Plusieurs militants et présents au meeting ont qualifié ce grand rassemblement de démonstration de force, avant le début de la campagne électorale et qu'il vise à démentir les rumeurs faisant état d'une dissidence dans les rangs du parti. Dans le même sillage, le n°2 dans la liste du FFS, à Béjaia, M. Bouâiche a affirmé que le FFS n'accepte pas moins de la moitié des sièges consacrés à la wilaya de Béjaia.
De son côté, le dirigeant au sein du parti du FFS et ex secrétaire national, M. Ahmed Djedai, a mis en garde contre la menace qui guette le pays de tous les côtés de ses frontières. Il a affirmé la nécessité de réprimer ces risques. Invité par le Forum Hebdomadaire de la chaine locale de Tizi-Ouzou, l'ex premier secrétaire du FFS a démenti, hier, que le parti ait négocié des sièges au parlement contre sa participation aux prochaines législatives.
L'ex responsable national du FFS a expliqué que la situation interne en Algérie et ce qui se passe sur le plan international, pousse le parti à participer aux législatives, qui ne seront pas forcément intègres. M. Djedai a affirmé que son parti fera recours à d'autres alternatives dans le cas où la falsification des élections se soit confirmée, tels qu'a été le cas lors des présidentielles de 1999. Il a, dans ce cadre, argué que si le FFS ne peut pas faire face aux forces rétrogrades, il sera néanmoins une sonnette d'alarme au parlement.
A propos des craintes de la victoire des islamistes aux prochaines législatives, l'orateur a expliqué que l'on ne peut parer le chemin aux islamistes qu'à travers une participation massives aux prochaines législatives. Interrogé sur l'alliance « Algérie Verte », M. Djedai a expliqué qu'elle n'est que le prolongement de l'Alliance Présidentielle. Expliquant qu'un des partis de cette nouvelle alliance fait partie de l'Alliance Présidentielle et siège toujours au gouvernement.
M. Ahmed Djedai a réitéré la revendication du FFS concernant l'installation d'une Assemblée Constitutive, qui sera chargée de mettre en place une nouvelle constitution. L'Assemblée Constitutive sera dissoute directement après avoir terminé sa mission, a-t-il expliqué. Sans, toutefois, omettre d'expliquer que l'actuel parlement est incapable de mettre en place une nouvelle constitution. Dans un contexte relatif, l'ex premier secrétaire du FFS a appelé les citoyens de la Kabylie à la vigilance et à déjouer les objectifs de certains cercles occultes qui voudront saisir l'occasion de la célébration du 20 Avril pour embraser la région et vouer à l'échec le rendez vous électoral du 10 mai prochain.
M. Ahmed Djedai a, fermement, dénoncé l'enlèvement du consul de l'Algérie à Gao dans le Nord du Mali en plus de ses six collaborateurs et appelé le gouvernement algérien à prendre les mesures nécessaires pour les libérer. L'ex secrétaire national du FFS n'a pas omis de mettre en garde de l'éventuelle transformation du Nord du Mali en une base arrière pour attaquer l'Algérie. Indiquant que ce qui se passe dans certains pays arabes et africains sert les intérêts de certains pays. L'Algérie fait face à de vraies menaces sur ses frontières et de tous les côtés. M. Djedai a enfin appelé les autorités à plus d'ouverture sur la société afin d'éviter le pire.