Le Centre des techniques spatiales a élaboré en 1996, pour le compte de la direction générale des forêts, une carte nationale de sensibilité à la désertification, à partir des données satellitaires Landsat 5, dont l'objectif était la cartographie de toute la région steppique et son classement en zones sensibles à la désertification. La superficie traitée, s'étend sur 20 millions d'hectares et a concerné les wilayas de Djelfa, M'sila, Laghouat, Batna, Khenchela, Tébessa, Biskra, El Bayadh et Naâma. « Ce premier travail, qui a concerné 20 millions d'hectares, a permis d'identifier cinq classes de risques (voir carte ci-contre), explique Hayat Ouzerouhane, ingénieur en environnement et écologie à l'Asal. Pour mettre au point ces degrés de sensibilité, nous avons superposé plusieurs images et cartes : celle de l'occupation du sol par la végétation, grâce à l'imagerie satellite, celle de l'ensablement, du relief combiné à la nature du sol et des pentes. » Si certaines données restent les mêmes dans le temps (comme le degré de pente), d'autres, comme la végétation ou l'ensablement, ont évolué depuis plus de dix ans. Son actualisation, par l'Asal et la direction générale des forêts, qui révélera également l'impact des aménagements sur la désertification, est en cours et devrait se terminer fin 2009. Objectif : réaliser des cartes identiques pour chaque région du pays, avec une actualisation tous les cinq ans. Un projet plus ambitieux, à l'échelle de l'Afrique du Nord, avec l'Observatoire du Sahara et du Sahel est en cours d'étude.
