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Pr Jean-Pierre Bassand. Président de la Société européenne de cardiologie
« L'Algérie va entrer de plein fouet dans le problème des maladies cardiovasculaires »
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2004

Professeur de cardiologie à l'université de Besançon en France et chef de service au centre hospitalo-universitaire Jean Minjoz de la même ville, Professeur Jean-Pierre Bassand, invité au Congrès de la cardiologie en Algérie, revient dans cet entretien sur les maladies cardiovasculaires et les aspects préventifs contre ces maladies.
Les maladies cardiovasculaires sont les premières causes de mortalité dans le monde. Pensez-vous que la situation est réellement inquiétante ?
Effectivement. Il faut savoir que les maladies cardiovasculaires sont, en 2004, la première cause de mortalité et de morbidité dans la planète. Cela va probablement en termes de nombre de décès annuel et en nombre d'invalidités permanentes annuel doubler d'ici à l'année 2025. Les maladies cardiovasculaires ne sont pas l'apanage des pays développés, Europe, Amérique du Nord, elles sont sur toute la planète. Sauf imprévu, on a calculé que d'ici à 2020, les maladies transmissibles (sida, diarrhées, maladies transmissibles maternelles) vont diminuer d'à peu près 50% dans les 20 années à venir. Et dans le même temps, les maladies cardiovasculaires vont doubler en nombre d'invalidité permanente parce que les facteurs de risque qui déterminent les maladies cardiovasculaires sont les mêmes sur toute la planète.
Quels sont justement ces facteurs de risques ?
Les facteurs de risques sont principalement le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète, le désordre métabolique, l'hypercholestérolémie, l'obésité abdominale. Lorsque ces facteurs sont présents chez le même sujet, le risque, induit par un facteur déterminé, ne va pas s'additionner à l'autre, mais il va avoir un effet multiplicateur. Dans ces facteurs de risques, ce qu'il faut bien voir, c'est que pratiquement tous peuvent être prévenus. On n'est pas obligé de fumer, l'hypertension peut être corrigée, le diabète aussi, les anomalies du métabolisme également. Si on arrive à supprimer les facteurs de risque, on peut avoir une diminution de 80% de l'incidence des maladies cardiovasculaires. Alors quel est l'impact pour l'Algérie ? L'Algérie est un pays en voie de développement. Il y a certaines maladies qui sont l'apanage de ces pays, mais qui ont complètement disparu dans les pays occidentaux comme la fièvre rhumatismale. Cela dit, l'Algérie va entrer de plein fouet dans le problème des maladies cardiovasculaires liées à l'athérosclérose et aux maladies cardiovasculaires. Cela s'est vérifié sur toute la planète, dès qu'une classe moyenne voit ses revenus se développer, la première des choses qu'elle fait, c'est de prendre du poids et c'est connu que les pays en voie de développement vont basculer sans transition d'un état de relative malnutrition à un état d'obésité, et l'obésité est la force dominante qui va conduire vers l'émergence des autres facteurs de risque. Donc, l'Algérie n'y échappera pas.
Quels sont d'après vous les moyens efficaces recommandés pour une meilleure prévention et prise en charge des maladies cardio-vasculaires ?
Où que vous soyez en Algérie ou ailleurs, vous avez un moyen d'évaluer le risque global d'un individu en matière de maladies cardiovasculaires. Suivant le niveau de risque, en Algérie, d'après la situation, vous n'avez pas besoin d'avoir une prévention cardiovasculaire active basée sur des médicaments, mais vous avez besoin d'une prévention contre ces maladies avec des exercices physiques et faire attention à ce qu'on mange. Il y a des sujets à très haut risque pour lesquels la prise en charge doit être extrêmement agressive. Ces sujets sont ceux qui ont déjà eu des accidents cardiovasculaires. Là, le risque est très développé à hauteur de plus de 10%. Vous avez aussi le diabète, dont les 1 et 2 qui sont à très haut risque. Ces diabétiques nécessitent une prise en charge de façon très énergique, surtout qu'il y a une atteinte rénale. Et puis, vous avez les individus qui cumulent tous les facteurs de risque, par exemple l'hypertension, le tabagisme et les sujets appartenant à des familles à risques. Si un membre de la famille fait un infarctus à l'âge de 50 ans, je vous recommande vivement de vérifier vos calculs avant les temps. Pour le sujet personnalisé, il appartient à chacun d'entretenir une hygiène de vie adéquate. Cela doit suffire. Des traitements et des classes pharmaceutiques existent aussi pour ces maladies. Mais avant de parler de traitement, et cela est valable pour tous les pays même l'Algérie, la responsabilité incombe à la classe politique, c'est-à-dire qu'il y a un minimum d'éducation à dispenser aux populations en ce qui concerne le tabagisme et l'alimentation notamment. Ce n'est pas un problème individuel, la santé publique est la responsabilité des politiques.
Une étude réalisée récemment par une équipe du service cardiologie au CHU Mustapha à Alger a montré que 34% de la population algérienne sont hypertendus. Qu'en pensez-vous ?
Ce chiffe n'est pas surprenant. Les définitions qu'on utilise en Europe et aux USA diffèrent quand il s'agit d'identifier un sujet hypertendu. Les normes diffèrent. En Europe, cela varie entre 20 et 45%. Le chiffre donné pour l'Algérie peut vous choquer vous, mais c'est un chiffre que je considère cohérent.


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