L'Algérie mettra en vente une licence de téléphonie mobile de troisième génération UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) juste après le 1er janvier 2007 (soit dans 2 ans), a affirmé le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Amar Tou, en marge de la cérémonie de lancement du réseau expérimental UMTS de l'opérateur public Mobilis. Pour le ministre, les engagements du gouvernement avec le nouvel opérateur mobile, Wataniya Télécom Algérie, lui imposent de ne pas vendre d'autres licences mobiles (GSM ou autres) avant cette date. Le même traitement a été accordé à Orascom Télécom Algérie quand il a acquis la seconde licence GSM en juillet 2001. Il est clair que, pour le moment, le ministre est encore au stade des intentions. Il lui reste du chemin pour convaincre le gouvernement. La perspective d'une évolution de la technologie (on parle aujourd'hui de 4G) peut aussi changer la donne. Le nombre de licences à vendre, quant à lui, reste à définir. Le processus de vente, lui-même, sera pris en charge par l'Autorité de la poste et des télécommunications (ARPT) comme pour le cas du GSM. Le prix de la licence UMTS sera, naturellement, défini par les lois du marché. Si en 2001, juste pour une licence GSM, Orascom a payé 737 millions de dollars à l'Algérie, suivi en 2003 par Wataniya qui a mis 421 millions de dollars, en 2007 et pour une licence UMTS rien ne peut être avancé quant au prix que mettront les éventuels opérateurs qui se manifesteront. En France, en 1999, le prix de la licence UMTS était fixé à 5 milliards d'euros. Il a été ramené à 619 millions d'euros plus une redevance de 1% des revenus générés. Les pays nordiques l'ont cédée gratuitement. Autre précision de Amar Tou, Mobilis peut vendre des abonnement UMTS en toute légalité. L'opérateur historique, de par son statut, a toutes les licences, soutient-il, y compris l'UMTS. Les concurrents de Mobilis, Djezzy et Nedjma, ont juste des autorisations d'expérimentation. Techniquement, le passage de leur réseau à l'UMTS est possible. Chacun d'eux a une plateforme évolutive (Alcatel pour Djezzy et Ericsson pour Nedjma). Ceci conforte les déclaration de Hachemi Belhamdi, PDG de Mobilis, qui a affirmé mercredi dernier que son entreprise vendra quelques abonnements UMTS du réseau que lui a installé le chinois Huawei. Un réseau pilote de 1000 lignes. Mobilis compte faire appel à d'autres équipementiers pour installer, au minimum, deux autres pilotes UMTS dans les régions d'Oran et Constantine. Qu'est-ce que l'umts ? Un riche rappel historique du réseau ZDNet explique que la norme UMTS basé sur le W-CDMA a été retenue en Europe par l'association 3GPP (Third Generation Partnership Project) regroupant les principaux acteurs des télécommunications. Elle implique, pour chaque opérateur mobile qui souhaite se lancer dans l'aventure, l'achat d'une licence émise par l'Etat et la mise en place d'infrastructures en parallèle du réseau GSM/GPRS. Cette technologie offre un débit bien supérieur à ceux permis par les GSM et GPRS. Il peut atteindre 2 Mbps à partir d'un lieu fixe et 384 kbps en mouvement. De nouvelles applications au menu : visiophonie, diffusion de contenu vidéo et audio, MMS vidéo ou audio, accès aux données, web et e-mails...
