La boxe algérienne ne s'est pas encore affirmée aux JO de Pékin. hier, Abdelhamid Ourradi a été éliminé par l'irlandais Nevin Josef (9-4). Entamant difficilement le combat, Ourradi aura beau tenter de rattraper le retard, malheureusement pour lui il a commis quelques fautes techniques et a été pénalisé par l'arbitre. En dépit de cette élimination rapide, l'espoir d'un podium demeure encore avec l'entrée en lice aujourd'hui de Newfal Ouatah (super lourd) qui n'attend que la médaille d'or. Ce dernier, qui affrontera le vénézuélien José Payares, a lancé un défi pour créer la surprise en terre chinoise : « Je suis le numéro 1 mondial et si je remporte le titre olympique, ce n'est pas une surprise, ni pour moi ni pour mon entraîneur. » Le super lourd algérien qui mesure 2 mètres a débarqué il y a cinq jours à Pékin afin de ne pas vivre la pression des JO. Le puncheur algérien suit un régime spécial par mesure de santé et d'hygiène. Dès son arrivée au village, Ouatah ne s'est pas contenté que d'un régime strict. Ouatah, établi à l'Hexagone, a été sacré plusieurs fois champion de France avant de décider de porter les couleurs nationales et inaugurer son baptême de feu avec l'EN vers la fin 2005. La même année où il a remporté le titre africain. A Pékin, il est persuadé qu'il fera honneur à son pays : « Je préfère repartir avec une médaille olympique au lieu d'être triple champion du monde. Ceci est le rêve de tous les boxeurs. » Néanmoins, son entraîneur Houari Amri, plus réservé, n'émet aucun pronostic. « Il ne faut pas crier victoire ni sous-estimer ses adversaires. Ouatah s'est bien préparé pour son premier rendez-vous olympique. Ce qui constitue un avantage. Toutefois, tout se passe sur le ring. On est conscient de la responsabilité et on demeure confiant, surtout que Ouatah fait preuve d'une grande détermination pour dominer le Vénézuélien et le reste des adversaires. L'important, c'est que Ouatah croit en ses grandes qualités. Je le répète, on n'est pas venu pour faire le tourisme », ne cessait de le répéter le coach Houari Amiri. La journée d'hier a été presque identique aux précédentes et marquée par les ratages successifs de nos représentants. Après l'abandon presque attendu de l'haltérophile Leila Lassouani, les autres participants n'ont fait qu'un tour et sont retournés bredouilles. La judokate Kahina Saidi, victorieuse au premier tour face à la maltaise, a été éliminée par la suite par la hollandaise Villdorosse. Un échec qui a été sportivement reconnu par l'entraîneur Hamid Chaâlal. « Elle n'a rien pour gagner, Saidi n'a que 21 ans donc elle est en train de faire son apprentissage. » La natation algérienne était aussi out. Les nageurs Kebab et Daid respectivement 4e sur 100n (49mn 38s 6/100) sur 200n (2mn 16s 15/100) on été éliminés. Ils étaient tout simplement loin du niveau mondial. La paire du Skip, Garidi et Aït Daoud ont terminé derniers. La 5e journée, aujourd'hui, verra l'entrée en lice du boxeur Abdelaziz Touilbini, de l'escrimeuse Hada Bentaleb (épée), du nageur Mehdi Hemama (4 x 4 nages) et du judoka Amine Benyekhlef.
