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Librairie du Tiers Monde (Alger-Centre) : Quand la rigueur paie…
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2008

D'autres librairies ont pris congé de leurs clients, celle du tiers-monde à la place Emir Abdelkader a fait le pari de laisser ses portes ouvertes. Mieux, décision fut prise d'étendre la tranche horaire. Le gérant de l'espace, Ali Bey, en est tout fier. « La librairie ouvre tous les jours de la semaine, sauf le vendredi.
On a fait mieux. Les horaires ont été rendus élastiques, puisque nous restons ouverts jusqu'à 23 heures », assure-t-il. Pourtant, rien n'était évident puisque durant la première semaine de juillet, l'affluence n'était guère importante mais le téléphone arabe n'a pas tardé à faire son effet. « Nous avons ouvert la nuit à partir du 6 juillet. L'affluence était plus importante la deuxième semaine. Des gens viennent au Quick et c'est avec étonnement qu'ils constatent qu'il y a une librairie ouverte jusque tard dans la nuit. Ils franchissent le pas et là ils constatent toute la gamme offerte par la librairie », relève, satisfait, le gérant. Débonnaire, ce quinquagénaire a une haute idée de son métier qu'il ne « compte pas abandonner alors qu'il l'exerce depuis 30 ans, dont 20 seulement passés à la librairie du tiers-monde ». Il dira dans un gros éclat de rire que l'espace a ouvert ses portes au temps où la doctrine des non-alignés avait le vent en poupe. « La librairie a ouvert en 1965. Beaucoup d'officiels étaient parmi les invités. Je citerai de mémoire Mohamed Harbi, mais j'en oublie sûrement d'autres », assure-t-il.
Le tiers-mondisme ne fait plus recette, n'empêche, la librairie gardera toujours ce nom inscrit en grosses lettres que l'on remarque aisément en passant par la place de l'Emir, à Alger-centre. Mais l'espace présente seulement des livres de « Présence africaine » ou encore des Editions Sociales qui faisaient l'éloge d'un tiers-mondisme. La librairie ne se contente pas de faire les mêmes offres comme partout ailleurs à Alger. « Nous avons décidé de faire de l'importation », assure le gérant en faisant remarquer que l'Algérien « frustré » de voir des nouveautés sur les plateaux de télé, mais qu'il ne trouve pas sous la main en Algérie, « a désormais la possibilité d'avoir dans la semaine un large choix éditorial ». La libéralisation est venue donc avec ses contraintes ; mais aussi ses avantages ; Casbah Edition « a repris » la librairie qui en fera un espace de rencontres. Des événements d'importance, la librairie en a connus, comme la venue de la journaliste italienne d'Il Manifesto, Giuliana Sgrena, journaliste enlevée le 4 février 2005, à l'occasion de la sortie de son livre en Algérie.
La librairie verra également le passage de grands noms de la littérature et de la diplomatie, dont certains portraits courent le long de l'espace qui se réduit à mesure des « arrivages ». « D'autres livres sont présentés chez nous, pas seulement ceux de Casbah. Tous ont leur place respective, tel est notre choix », insiste Ali Bey. Reste que l'Algérien moyen peut-il se permettre d'acheter une production qui reste chère, même dans les pays d'origine ? « Le stock est épuisé et on le renouvelle constamment. Un livre de 60 000 dinars sur la qualité de l'eau, a trouvé d'ailleurs preneur. C'est dire que l'Algérien lit malgré tout ». Nouveauté pourtant dans cette librairie : des livres que l'on dit censurés par l'autorité officielle trouvent place sur les étals. Anouar Benmalek est venu malgré le tollé qui a entouré la parution de son livre en France en 2006, Ô Maria ou encore Boualem Sansal et son dernier roman, Le Village de l'Allemand. « Ces livres se sont vendus comme des petits pains. Il n'en reste aucun », relève le libraire en assurant qu'un autre « pestiféré », Allal El Aswany, auteur du livre L'Immeuble Yacoubian pourrait aussi venir, alors qu'il a « boudé » le dernier Salon du livre d'Alger. Bey ambitionne de supplanter le Salon du Livre. « Si les gens trouvaient les livres qui les intéressent dans les librairies, l'espace serait normalisé ; on n'assisterait pas aux mêmes scènes à chaque occasion. Les gens s'étonnent de trouver le livre scientifique qui a une part tout aussi importante que le livre généraliste », indique-t-il. Il regrette pourtant qu'il y ait autant de fermetures de librairie à Alger.
« En Nahda, à la rue Boumendjel, a fermé pour des raisons connues de la seule famille », signale-t-il, en assurant que le métier de libraire a perdu ses « lettres de noblesse », le poussant à quitter pour sa part l'Association des libraires dont les choix ne lui plaisent guère. Et à lui de nous raconter ses quelques « anecdotes » qui courent sur la place d'Alger de gérants qui vendent « leurs » librairies et essayent d'en ouvrir d'autres. D'autres encore rouvrent à tour de bras pour « juste bénéficier des dividendes distribués à l'occasion de la foire du livre ou à l'occasion d'événements comme « Alger, capitale de la culture arabe ». L'expérience des « nocturnes » continuera toujours. Ce n'est que partie remise. A l'occasion du Ramadhan, l'offre sera plus diversifiée avec des rencontres et des ventes-dédicaces « à gogo », conclut le gérant.


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