Placées sous l'autorité du chef du gouvernement, l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) a pour objectif essentiel, par son large dispositif, l'assurance d'un financement mixte ou triangulaire, d'un soutien et du suivi des micro-entreprises créées par les jeunes. A travers les 12 communes de la wilaya de Naâma, sur les 1 481 dossiers éligibles, toutes activités confondues, 202 seulement ont été financés par les banques. Ces projets lancés dans la wilaya par un investissement de l'ordre de 22 milliards de centimes, ont généré 336 emplois stables. Interrogés, plusieurs jeunes dont les dossiers ont été éligibles depuis fort longtemps déplorent, visiblement désappointés, la triste situation où ils se trouvent depuis des mois durant, parfois des années, malgré la bonne volonté de l'ANSEJ. Exacerbés, ils évoquent sans détour une lenteur débilitante, voire décourageante des banques à vouloir financer leurs projets. Des projets mûrement choisis et qu'ils jugent comme une issue salutaire, susceptible de changer leur avenir. Désœuvrés, ces jeunes espèrent prendre leur destin en main et à compter sur eux-mêmes par la concrétisation de leurs projets, passant d'une situation de chômeurs au statut de chefs de micro-entreprises et de créateurs d'emplois. Soulignons qu'à part l'existence de quelques agences bancaires sans pouvoir de décision et de moindre importance qui dépendent de Saïda et de Tlemcen, aucune succursale de banques nationales ne s'est installée réellement dans la wilaya.
