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Rabah Bouaziz
Le maître oublié
Publié dans El Watan le 23 - 12 - 2004

Parmi les Constantinois, notamment les adeptes du malouf local, on est unanime à reconnaître avec force respect, la bravoure, la modestie, l'humilité, mais aussi le dévouement et l'abnégation dont a toujours fait preuve Rabah Bouaziz, l'un des musiciens formateurs les plus connus pour avoir consacré bénévolement les plus belles années de sa vie à un art qu'il a tant chéri.
Ammi Rabah Bouaziz, âgé aujourd'hui de 66 ans, est victime de l'ingratitude et de l'oubli. Malgré son état de santé qui ne cesse de se dégrader, il a tenu à nous recevoir dans son modeste appartement, sis au fameux immeuble de la place Benyezzar où nous avons trouvé un homme affaibli par la maladie, souffrant en silence, mais dans la dignité. Traitant un vieux diabète, ammi Rabah a été hospitalisé, récemment durant deux mois, suite à des complications dont il porte encore les traces. Avec un ton sobre, il cache mal son amertume face à la solitude dans laquelle il se trouve et l'oubli dont il fait l'objet de la part des siens, notamment parmi ses anciens élèves, devenus grâce à ses services des stars sur la place constantinoise. Hormis les chouyoukh comme Mohamed Tahar Fergani, Kaddour Darsouni, Larbi Benelbedjaoui, Touati Toufik et autres avec qui il a tout le temps travaillé, personne n'a daigné même demander de ses nouvelles. Des moments durs et insoutenables pour quelqu'un qui a donné sans renâcler durant un parcours qui durera de longues de années. Né le 3 mars 1938 à Constantine, Rabah Bouaziz qui débuta dans le style chaâbi en 1958, en jouant au banjo, fréquenta les classes du conservatoire de l'université populaire après l'indépendance, tout en activant au sein des Scouts musulmans algériens et du Croissant-Rouge algérien. Doué d'une patience inégalable et d'un don exceptionnel pour l'enseignement, il formera une véritable pépinière au sein de l'association Balabil El Andalous, à la fin des années 1970, à la maison de jeunes de la cité Filali. Parmi ces jeunes talents, des éléments ont fini par choisir d'autres horizons alors que certains se feront un nom sur la scène constantinoise et même nationale tels Ahmed Aouabdia, Djamel Bensemar et autres. Après la dissolution de l'association Balabil El Andalous Rabah Bouaziz consacrera le plus beau de son temps à l'association El Fergania, devenue durant les années 1980 l'une des troupes musicales phares de la ville de Constantine et dans les rangs de laquelle Rabah Bouaziz brilla par son talent de formateur, sans pour autant recevoir, en contrepartie, les mérites qui lui reviennent. Avec l'âge, la maladie aura finalement raison de ammi Rabah, au point où il perdit l'usage de son œil droit après une intervention chirurgicale non réussie. Il continue de souffrir tout comme sa femme qui fait face avec courage au même mal. Tous ceux qui sont parvenus à se faire une réputation pour animer les soirées et les fêtes à Constantine, comme partout dans l'Est algérien, avouent les mérites d'un homme qui n'espère qu'une juste et digne reconnaissance pour tout ce qu'il a donné à ville, son art et son malouf durant près d'un demi-siècle.

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