Au moment où elle mène une campagne tous azimuts en vue de mobiliser l'épargne publique au titre de l'emprunt obligataire, la compagnie Air Algérie est toujours absente du chef-lieu de wilaya. Faisant valoir l'argument de manque à gagner et de rentabilité, selon certains propos, la compagnie a décidé de fermer ses locaux de Médéa, non sans susciter la déception de ses usagers. Il n'aura suffi à celle-ci qu'une petite note placardée sur la porte de ses locaux pour indiquer à ses clients que les services de son agence sont transférés à Blida. Cette décision pour le moins inattendue, et qui est intervenue dans une période probablement peu favorable à la compagnie, ne peut être maintenue encore moins au moment où celle-ci est en train de se redéployer en élargissant son réseau domestique. L'agence de Médéa a fonctionné pendant près de trois décennies et a rendu beaucoup de service à une clientèle aussi variée que fidèle. Cette dernière a ressenti « l'absence de la compagnie comme une défection à l'endroit d'une population qui lui a toujours témoigné confiance ». La fermeture de l'agence locale de Médéa n'a fait qu'ajouter aux difficultés de la catégorie particulière de ses clients, en l'occurrence les hadjis dont nombreux évitent de solliciter les services des agences de voyage. L'existence d'une agence est d'un grand intérêt lorsqu'il s'agit de régler un problème de billet périmé ou de réservation, au profit de nos concitoyens qui viennent en vacances dans la région. Devra-t-on attendre plus longtemps pour voir les locaux de la compagnie rouverts à la clientèle pour que le slogan de la compagnie de l'emprunt obligataire ait tout son sens, et afin que les uns et les autres puissent aller le plus loin possible ensemble ?
